Page 258 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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                             POUVOIR D'EMPRUNT DES MUNICIPALITÉS

                   Les muuir,ipalités peuvont emprunter des sommes d'argent avec
              l'assentiment des électeurs propriétaires d'inuneubles imposables et
              l'approbation du lieutenant-gouverneur en conseil.     Le règlement du
              conseil déerétant l'emprunt doit énoncer l'objet de l'émission, avec le
              mode de remboursement et la période d'échéance.       Le taux d'intérêt
              ne doit pas excéder six pour cent par année. Les montants requis pour le
              paiement des intérêts et la création d'un fonds d'amortissement sont
              tirés des revenus ordinaires, dans les cités et villes, pourvu qu'ils ne
              dépassent pas cinquante pour cent des recettes provenant de l'impôt
              ou sont prélevés au moyen d'une taxe spéciale. Dans les municipalités
              rurales, il faut toujours une taxe spéciale. Les deniers affectés à l'amor-
              tissement sont déposés au bureau du trésorier de la province ou versés
              en remboursement d'une partie de l'emprunt. Les emprunts sont géné-
              ralement contractés sous forme d'obligations (avec coupons d'intérêt)
              signées par le maire et le greffier et portant le sceau de la corporation.
              Ces obligations doivent également être signées par le ministre des affaires
              municipales et alors elles deviennent incontestables en vertu de la loi.

                   La dette entière d'une municipalité estlimitée, danslescasordin&ires,
              à vingt pour cent de la valeur des propriétés inscrites au rôle d'évaluation
              comme immeubles imposables ou temporairement exemptés de taxes.
              Cependant, la ville ou la cité peut emprunter un montant supérieur il
              vingt pour cent des biens-fonds sujets il. l'impôt, en vertu d'un règlement
              approuvé p&r au moins le dixième des propriétaires payant taxes, quand
              leur nombre dépasse deux mille, par le huitième de ces propriétaires
              tllJCés dans les municipalités où leur nombre n'atteint pas deux mille et
              par au moins un cinquième si le nombre des propriétaires est inférieur
              il. mille. En plus, le règlement doit être accepté par au moins les deux
              tiers en nombre et en valeur immobilière des votants. Les mêmes for-
              malités sont requises dans les cités et villes pour autoriser l'emprunt
              quand les sommes nécessaires au paiement des intérêts et à la création
              d'un fonds d'amortissement dépassent la moitié des revenus généraux,
              et le règlement doit être voté par la majorité en nombre et en valeur
              immobilière des votants.
                   Une simple résolution du conseil, approuvée par le lieutenant-
              gouverneur en conseil, suffit pour modifier le règlement d'emprunt du
              moment que ccs modifications ne changent pas l'objet, le montant,
              le taux d'intérêt ou le terme de remboursement de l'emprunt.   ~a dette
              globale d'une municipalité de comté ne doit pas excéder cinq pour cent
              de la valeur estimée des biens-fonds imposables; celle d'une municipalité
              rurale ne doit pas dépasser, en totalité, y compris sa part à payer de la
              dette de la corporation de comté, dix pour cent de la valeur des immeu-
              bles imposables.
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