Page 92 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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SECTION C.-COLO~ISATION

                                a)-Régions de colonisation.

               Le gouvernement favorise l'expansion de laco;onisation en octroyant
          des subventions pour la confection et l'entretien des chemins dans
          les régions nouvelles, et la construction de ponts.    Il a commencé à
          dépenser une pa'rtie des cinq millions de dollars votés en 1919, pour
          promouvoir les intérêts de l'expansion colonisatrice, en systématlisant
          les méthodes employées.      Aujourd'hui, les colons reçoivent plus
          d'attention que jamais de la part des pouvoirs publics, qui veulent
          ainsi leur faciliter la tâche, en leur apportant une aide plus substantielle.
               Des sociétés et des agences de colonisation dirigent les colons vers
          les terres les plus favorables à la culture.
               Il semblerait que les centres où, depuis quelques années, se diri-
          gent de préférence les défricheurs sont ceux de l'Abitibi, du Témisca-
          mingue, de la Vallée de îa Matapédia, et généralement les régions
          avoisinant le Transcontinental et l'embranchement du Québec-Central,
          de Valley-Junction au lac des Anglais, dans les comtés de Dorchester,
          de Bellechasse, de Montmagny, de l'Tslet et de Témiscouata.
               Le Transcontinental accorde des taux réduits aux colons qui veu-
          lent aller visiter l'Abitibi, sur présentation d'un certificat donné par
          le département de la Colonisation de Québec.      Depuis l'ouverture de
          cette région à la colonisation, les progrès ont été très rapides, grâce
          à la construction d'un chemin de fer qui la traverse, à l'ouverture de
          chemins carossab~ès, en H119, à la clémence du climat, à la facilité
          relative du défrichement et à la nature riche du sol.
               Les cantons arpentés sont envahis par des défricheurs venus des
          vieilles paroisses.  Des écoles s'élèvent et des paroisses s'organisent
          rapidement.   La baisse des prix du bois de construction et du bois
          à pulpe a forcé les colons à faire plus de défrichement.   Aussi la cul-
          ture du sol y fait-elle de rapides progrès.
               Le missionnaire colonisateur de cette région, M. l'abbé J. Caron,
          entrevoit le jour où il y aura là une centaine de paroisses d'échelon-
          nées le long du Transcontinental, dans la région de l'Abitibi (1).
               Suit un tableau donnant le nombre de colons auquels il a été délivré
          des certificats permettant d'avoir des billets à prix réduit pour aUer
          dans l'Abi.tibi, depuis le 1er juillet 1920 au 30 juin 1921, ainsi que le
          nombre de familles qui s'y sont définitivement établies, et la quantité
          de wagons chargés d'effets de ménage et d'animaux qui y ont été expédiés.
          Le tableau qui vient après donne le chiffre de la population; l'on remar-
          quera que l'augmentation est constante.


              (1) On y compte déjà 14 paroisses réguli~rement constituées avec curé résident; d'autres s'organisent ra ide-
          ment.
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