Page 79 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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                qui désirent aller 'au delà des minima fixés par le Conseil supérieur
                d'hygiène. ,

                                    4.-A utorité sanitaire munieipale.

                     Sur l'avis du Conseil supl\rieur d'hYl!;iène, il est créé, dans cha-
                cune des municipalités de la Province, (Loi d'hygiène publique de
                Québec, art. 3882) une autorité sanitaire mun'icipale et c'est par l'int~r­
                médiaire de ces autorités municipales que le Conseil supérieur d'hygièue
                doit s'assurer de l'observance de la loi et des règlements.    Deux ou
                plusieurs municipalltés peuvent, par résolùtionB tldoptées ptlr leurs eon-
                seils respectits, après entente, s'unir pour nommer et maintenir un
                même bureau d'hygiène.     Ce S()llt donc ces autorités municipales que le
                Conseil supérieur d'hygiène est chargé d'instruire, de guider, d'aider et
                de sUl'Vciller dans la miB~ en action des mesures prescrites par la loi et
                des règlements faits sous son empire: une Mche souvent très ingrate, "
                cause du petit nombre de munieipalités bien disposées iL remplir leur mis.
                sion.  Pour faire face iL eette situation, mieux diriger et surveilier le tra-
                vail des autorités sanitaires municipales, le Conseil a d'l:l, avec l'assen-
                timent du gouvernement, diviser la Province en dix'districts sanitair,es.
                Chaquc distIict est sous la charl!;e d'un inspecteur régional, hygiéniste
                de carrière, diplômé, lequel réside dans le district et donne tout son
                temps à ses devoirs.   Clu<que inspectcur régional a sous sa charge une
                moyenne de 120 municipalités.

                                         6.-l'ropa,gande hygiénique.

                     Depuis 1908, il a été tenu huit conventions des seryjees sanitaires
                de la province de Québec, organisées par le Conseil supérieur d'hygiène,

                    Le but de ces réunions est l'améliOration des services municipa,u"
                d'hygiène; de créer un mouvcment en faveur de l'hygiène; d'éveiller
                l'intérêt public; de faire de l'éducation en matière d'hygiène en vulga-
                risant les travaux des conventions par l'intermédiaire de la pressc,
               par la distribution des comptos-rendus !tnnuels, et par la voix des offi-
               ciers spécialement chargés de faire cette propagande.

                    Ces congrès deviennent de plus en plus populaires.  Le dernier tenu
               li. Chiooutimi, les 28 et 29 juillet, 1921, a provoqué l'attention de cen-
               taines de persot'nes qui ont assisté aux séances publiques.

                    Il est organisé des congrès du genre dans tous les dIstricts
               d'inspection hygiénique, et l'inspecteur local en est le plincipal ol'go.
               nisateur. Grâce il ces réunions, la Province devra bientÔt bénéficier des
               progrès de l'hygiène et voir diminuer les deux plaies qui, en dehors des
               périodes d'épidémie, 1., rongent le plus, il, savoir, la mortalité infp,ntile
               et la tuberculose.
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