Page 42 - Annuaire Statistique Québec - 1918
P. 42

SECTION B.-POPULATION

              Le dernier dénombrement publié de la population canadienne eut
         lieu en 1911, soùs la direction du Bureau fédéral de la statistique.  Sem-
         blable dénombl'ement se fait tous les dix anS.   Bientôt sel'a connu le
         résultat de celui de juin 1921.
              L'étude de la population de la province de Québec offre une page
         des plus intél'essantes, à CaUSe de l'Ol'jgine de ses habitants.  La gI'ande
         majorité y est de langue française (80,S pour cent) et de religion catho-
         lique (86.2 pour cent) ; la profession du plus grand nombre se rattache
         à la culture du sol, aux industries conneXeS et à l'exploitation fOl'estière.
         L'immigration française au pays, pendant la période qui s'écoula de
         1630 à 1680, c'est-à-dire, l'espace d'un demi-siècle, ne s'éleva guère
         à plus de 3,000 habitants, tous venus du nord-ouest de la France: de
         la Normandie, de la Perche, de la Beauce, du Maine, de l'Anjou, de
         la Touraine, du Poitou, de l'Aunis, de l'Angoumois, de la Saintonge
         et aussi quelques-uns de la Gascogne.
              De 1608 à 1760, c'est-à-dire pendant l'occupation française, une
         immigration exclusivement française peupla les bords du Saint-Lau-
         rent (1).
              Au lendemain de la cession du pays aux Anglais, il resta au pays
         une population d'environ 65,000 habitants.



             (l) A propoa de nOti otil!iinell. voilli (le Q~'écl"iyait n.GI!i~rtl Bènjaw.i1l. Sulte :
             "llll été fo.ltde!l relevés do.n!l 1~1lI fU'çhJve, <h~ Cll.Jl8da et de FrllD«! lI1Jr l,1M wlle proPortion qU4 ~al \111 homme.
         pal'! une !ernme, nJ leurll ellfl'lDttl, n'oIleha.ppent o.UJ: yeux de l'hililtorlen en oe qui Clonoorne le peuplement de, l'lette petitie
         colonie.  Le chiffre total da tau!> lee Ind.1vJdulI fl.lTlvl!1I de FrIl.DOO, dopu18 16J4 i\ 17li9, ne dOp8llBe pail qUl\tN' m1J1".
         Ces relevés ~ont mel"VllilllluJ., tels que plU~ UOB coJonJe autour du ~lobe n't'o p0ll9êde de parane.
             Un tier5 dtl5 ill.di-ddUlJ.,o quellUoD lIont \'OIlUS su Csnads 90U9 l'Ggida d'uns orgsnl88.t.loD tri!o bonorabLe qUI
         cUrlli.eBlt Colbert.  Avant cela,lell seuil' 6ta.I.,nt partl, d'.,ux-rnêIDIl,B.  Aprê9lB pérlodlll d., Colb!nt, 1011 colons y a.UèrooL
         encoIl1l de lour propre mouvement.
             Ctm trob phft~eil ont eecl de partkulln qu'on adm~ttaft uniquement des t'ultlva.tll'lJJ'!I.  Toute autre p6l'toone
         étuJt refusée en France OQ rem:oyée dQ Canp.da par le COMt"JI dt' Qu6bt't:'.
             Don!.', un Beullillimcnt a peuplé Ill. colonie: le MJlth'ateQr  L'hjf!.to1re de obll.cune œ ces fBmUleJ noUI ~t OCllUlut
         par le Mtnil depuie le départ de France jUlOqu'à l'heurl' pré3entc.
             LII. NormllJldie, le Perche, la. Beauce, le J!.'ll1Joo, l'Anjou, lu Touraine, le Poitou, l'AuniB, l'Angoumois, 111 Soin.
         tlW.F t't pa.;ctie dola. Û1I.9t:lOgOe ont founlj hm dh:·nouf v1Dgtième9 ot p1l.9 plus,
             En Ile t.emps-là, (l'était tout ilJi(:dcu1ture et 6Ieva.i"', POt d'lnrluatr1o, et de plll.' le betcèll.U do la. bonne l~e
         frlm~llJile.  Le~ navires de Dieppe, Honfleur, cetix de l'embouchure d9 la Loire, oeux d9 Roob9fort et de la. Rochelle
         1l0Q9 ont umenA noo CQltivAteurs,  Les prov1n~a volaIlle!!. comme la Bret·l.gno. Qui Il.'achotaiont PM de pellete.rl&s et
         qu1 n'M!loient poo agricoles, n'ont !ltl,ll.UCItD- rll.pport ft~O le CQn!1.dl\:  toute.foi~, il en VCIl.U quelquel B.retQp~. pu dOl
         familles, plU' ha.sard, au cours du temps et, voyez 1 11\ BOIrrgogne nous ~ donné- l'utll.llt d'homme" Que Il' Bretp.gne:
         pourtft.ct JI eClll.it abllurde de dire Que leB Bou.rgu1g:nOllB ont peup16 Il' ClI.nll.ds.
             Je lU' aail;l qui le prenrieJ' a imaginè de d.Jre Que noue Bortonl de lu Bretagne, mals U lI.ursit pu se vo.ntm' d'B\'oll-
         mis au Monde un tla.tla.rd (Juill. la Vio dure.  A tout moment ou noUB ode quo 00U9 1l0mm"5 BrotÜ'lIS.  Sll'eWlOwble
         <le potre établissement au Canada était conn... cetto prétstldon fera.it rire, mai. Ü'1l. IWcèpt9 tl;JUt Qüa.nd on n'a r1ac.
         o~ qne l'op ne Mft t'feJ+,  'tOt;1i C(l Qui a'est passé alors, comme tout t:le quls~ pé8Be aujourd'hui, avait llil. caUII& dé-ter-
         m:lnanu,.  Il fallult au ClI.nll.dl\ deI eQIt!Vl\teuTS et eeux-ef ne pO'\lvldont von1r que deI pr'Ov1ll.ceB ftYMt port do mer
         Taooordè uvec Québec.  C'en de C(18 provinces qu'Usll<')nt venus,  l'f01l$ n'a\"01W jomlrilJ \'U de nBvjrell bretolW danllliei
         coul.pa.l;mîeB Dieppe-Rouen-Rocbelle.  De plue, le Broton était tout uutro ebo!l6 qUl' culUva.,teur et conlltituB.lt ce que,
         1:Ien08 iou1t:l, Ol1quu.lifle d'6w..lgnmt" Dondéaimble ",  Qu'aur6ient-UIl fait uti ClI.nBda. '!' LOOlleull euitJvAt.eurspouvaJ8Ilt
         y vlvre--et n'efjt pu cultivateur Qui Yeut.          ,
             Cee falh Bont eOtlBtatéB PliX au moiDll un demi-million de ûche/:l. publJées e\ PftT conBêQusnt ouverte. i\ tout 1.
         mande.
             Aucup convoi de condamnêa clvllG Ou ttl,mJnel!l n'Il ét~ '~jt.  Sur oe point lelll dOllUlTlBnta abondent GOUI rl)l'lIUl
         -da c:orrellpandll.noo offioielle, de lettres dn pArtioulle"", de deGcrfptJons dB tOUB genres lit de mppoJ'tl'I SUl' l'Mat de la
         oolo:u:1o A dJvone6 datel;. mcs oompter les copleu"ll: receneemBllt8, rlcbea en JnformatioDB de tOlU! genres.
             L'bi~toltedu'Ca.nft.rla. ellt douD cowme unlivnl de oomptell que l'on peut oommll:.W' da Dent ffillWèrel. :EU.Wl. D')'
         -est obscur. tout l'Y rivèle.  C'est UJl, oua UIl1Que.  Nul pp,ye 1J1lI pc~Me W, pa.reil1e1l a.rohh'. auei biflIl œtsea à joU!.'~
                                       ,
   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47