Page 249 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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                                    Recueil de statistiques agricoles

                    Le meilleur baromètre qui soit pour mesurer les progrès agricoles
               est sans contredit la statistique.
                    Kul ne saurait contester J'importance de cette opératinn en agri-
               culture puisque l'agriculture est l'industrie-mère de toutes les autres
               dans le monde.
                    Grâce aux moyens de communication et de transport rapides, au
               télégraphe avec ou sans fil, au téléphone, aux chemins de fer, aux ba-
               teaux à vapeur et même aux aéroplanes, aujourd'hui, les conditions de
               la culture sont connues en même temps dans tous les pays civilisés, et
               il est relativement facile d'expédier dans un pays déficitaire de pro-
               duits alimentaires, le surplus d'une autre contrée.
                    Toutefois, pour rendre possible cette opération et être. en mesure
               de s'y préparer même avant la réeolte et le battage, il faut des rense'i-
               gnem.ents sur la croissance des céréales et leur rendement probable. Ces
               renseignements sont obtenus par les statistiques que fournissent une
               soixantaine de pays à l'Institut international agricole de Rome, lequel
               agit, en quelque sorte, comme une chambre de eompensation, au point de
               vue des probabilités de la' récolte du monde entier.
                    En peu de mots, voici comment l'on recueille les statistiques agri-
               coles, dans la Province.
                   A la fin de juin, des cartes portant un questionnaire agricole sont
               distribuées aux cultivateurs par l'intermédiaire des titulaires des écoles
               rurales.  Ce questionnaire porte uniquement sur les superficies en culture
               et le nombre d'animaux de ferme.      Une fois remplies et retournées
               au Bureau des Stat'istiques de Québec, ceS cartes sont eompilées et une
               estima.tion est faite, pour chaque comté de la Province, proportionneI-
               lement au nombre de cultivateurs.      A l'automne, après le battage,
               des- correspondants spéc-iaux, no~més dans les paroisses, font cor,-
               naître le rendement moyen, à l'acre, des différentes céréales ainsi que lea
               prix moyens de vente, au boisseau. Il est alors facile d'établir leur rende-
               ment total moyen à l'acre ainsi que leur prix moyen, au boisseau, pour
               chaque comté et, partant, pour la Province entière.
                   Les chiffres que l'on trouvera dans les tableaux suivants, relatifs à
              l'ànnée 1920, sont le l'ésultat de l'application de cette nouvelle méthode
               de recueil de statistiques agricoles-méthode dont l'emploi s'étend, avec
               quelques légère" modifications, aux autres provinces canadiennes.    Le
               Burea,ufédéral de la Statistique et les neuf provinces publient aujourd'hui
               des statistiques agricoles annuelles identiques.

                                Superficie en cu/tUl'e de la province,

                   Dans le premier tableau suivant, l'on constatera que la superficie
               emblavée en 1920 bien que légêrément moindre que celle de l'année
               1919, a cependant donné un rendement supérieur à celui de l'année
              précédente mais, que la valeur des céréales indiquée dans ce tableau est
              de $10,294,860 moindre que celle de l'année précédente.
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