Page 190 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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SECTION G.-ETABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES
                                        A.-?risons.
               Tout contempteur de la loi criminelle, de certaines lois civiles,
          municipales, électorales, etc., peut être condamné fi l'amende ou à la pri-
          son par les tribunaux qui ont juridiction criminelle.   C'est aussi l'en-
          droit où sont gardés les prévenus en attendant leur procès, fi moins
          qu'ils aient obtenu leur libération temporaire moyennant un caution-
          nement dont le montant est fixé par le juge oU le magistrat.        Aux
          différents genres de peines établies par les lois criminelles répondent,
          différentes classes de prison;  il Y a les écoles d'industrie, les écoles
          de réforme, les prisons ordinaires, au chef-lieu de cbaque district judi-
          ciaire, et, enfin, le pénitencier.
               Les pouvoirs des juges des cours de circuit et des cours supérieures,
          relativement aux condamnations à la prison, varient suivant les cours.
          Ainsi, les juges de ces cours civiles peuvent condamner à l'amende ou à
          la prison pour infractions à certaines lois civiles, municipales ou électo-
          rales, pour un terme n'excédant pas vingt-trois mois.    Les juges de la
          Cour Supérieure siégent aussi, en première instance, il la Cour d'As-
          sises'; ils peuvent alors condamner au pénitencier ou il la mort. Les ma-
          gistrats et juges des cours ayant juridiction criminelle peuvent condam-
          ner, suivant le cas, il l'amende ou à la prison, au pénitencier ou il la mort.
          Les condamnations au pénitencier sont pour une pé~.ode de deux ans
          ou plus, avec ou sans travaux forcés.
               POUl' certaines offenses criminelles, peuvent condamner il la prison
          les recorders, les juges de paix, les commissaires de police, les juges des
          sessions de la paix, les magistrats de police, les magistrats de district.
              Est aussi passible d'emprisonnement tout prévenu ou témoin, dans
          une Cause civile ou criminelle, qui refuse de répondre ou injurie le prési-
          dcnt du tribunal ou se rend coupable de manque de respect envers la cour.
              Au chef-lieu de chaque district judiciaire, moins toutefois celui
          de Nicolet, il y a une prison commune où sont détenus les prévenus
          et les criminels.  Montréal, à cause de sa population considérable,
          possède trois prisons, dont l'une pour les hommes, à Bordeaux, et deux
          autres: l'une pour les femmes catholiques et l'autre pour les femmes
          protestantes.  Gaspé, vu l'étendue de son territoire, compte aussi quatre
          prisons: la première à New-Carlisle, la deuxième à Percé, la troisième
          à Ste-Anne-des-Monts et la quatrième iL Amherst, Iles-de-hl-Madeleine.
                         Tableau rétrospectif relatif aux prisons.
              Le tableau suivant fait coimaltre les principaux faits relatifs à
          ces institutions pénitentiaires, depuis un grand nombre d'annws. Voici
          l'énumération des renseignements qu'il renferme.
              a). Le nombre de prisonniers présents le 31 décembre de l'année
          précédente;          .
              b). Le nombre de prisonniers reçus pendant l'année indiquée;
              cl. Le nombre de prisonniers restant le 31 décembre de l'année,
          indiquée;
              dl. Le nombre collectif de journées de détention;
              el. Enfin, les dépenses totales du gouvernement pour le fonction-
          nement de ces établissements.
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