Page 60 - Annuaire Statistique Québec - 1918
P. 60

SF.CTION C.-MOUVJ!l~mNTDlêMOGI APIUQUE

                                             ou


                                  S'I'ATISTTQUfo)~ V(TALF-S.I

          a.- Enregistrement des mariages, rielS naï.9sances et des rlécès, che? les catho-
                              liques seulement, de 1610 ct 1883.

               Les registres de l'état civil, te.l111f:l depuis 1 8 premiers temps de la
           colonie par les prêtres, ont permis au I3urea1t de la statistique d'Ottawa
           de l'f'collstitu€r, almée par ann6e, le mouvement de la population catho-
           lique, depuis les prrrniers jours du régime français jusqu'n. 1 83.
               Au début du régime français, il n'exi 'tait aucun règlement pOUl' ln
           trIlue de ces registres, mais on prél'lume que les Récollets, à Québec, et les
           Jésuites, à Montréal, suivirent la méthode alors usitée en France.
           Quand, en 1659, les Sulpiciens furent ehal'gé d s rcgif'ltres, tL Montréal,
          ils calquèrent à peu près le proc6dé de leurs pr6décesseurs.    Jusqu'en
           1680, les registr '8 de l'état civil, dans la Nouyelle-France, ne fment
           tenUf:l qu'en un sf'ul exemplaire et sllns l'intervention de l'autorité civile.
               POUl' la première fois, en J678, le Conseil 'o'u/Jcmin de Québec
           décréta Clue, dans les 28 paroisses orgnnisécs dt1IlS le pays, " docénnvant
           "les l'égistres de b~tpt(lme, mari~Lge, sépuHure, d'ordination parévêqueet
           "de profession reli l'ieuse :'ler'ont tenus en double et pl'ésenli6s, dans le mois
           Il de décembre de chaque année, au lieuteufint-géDéraJ de la séll~cbaussée,
           "pour être, pal' lui, cotés, pnJ'~lphés pal' premier et dernier feuillet et pnr
           "lui signé . "
               De plw-l,il était stipulé, clans cette ordonnance, que Il le::; ccclésiasti-
           "ques SeTQlIt tenus dese conform r à l'ordonnanc' souspeinedesaisic de
           "lellr t,PUlporel et le marguilIcl' de m'\m ,sous peine d'une amende de
           Il vingt livr<'s."
                Plus tard. elJ 171ft, le CO'l/lSe'ill:lo'll1'(~raÙ1 de Québec rappe.la que l'on
           s'écartait trop facilement des règles prescrites diU1S l'ordonnance royale
           de 1GG7, 8UI' laquelle le ConReil s'éttlÎt basé, en 1678, pour (Meréter la
           tenue r'gulière des registres de l'état civil pal' les eUrl~s des paroisses.
               Ce système resta en vigueur jllBqll'ù la cession du pays ;\ l'Anglet.erre.
               Sous le nouveau régime une pl'enüère loi relat.ive h la t.ellue deR regis-
           tres de l'élut eivil fut adoptée eH ]703 (35 Geo. III chap. 4).  Eut.re au-
           tre:-; choses, il y étnit statu6 qu'il fiera "tenu, ft 1':1Venic, dans chaque
           "église pal'oissinle de cet.t.e province de la eommunion catholique romlliÎne
           "et aU5si danH ehnque église ou cOIlJ,!;cégation protestante, deux registres
           lIl.1e la lntme t.mleur, chacun desquels sera, ['éputé ullthentique".
   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65