Page 231 - Annuaire Statistique Québec - 1918
P. 231

SEC'l'ION: J-A SISTANCE
                          1nstilutions d'Oss1'stance pubNqllC

           La plupart çI • institutions charitables de la province sont ind6-
       pendantes, mais elles reçoivent, d'ordinaire, une ::;ubvention annuelle du
       Gouvernement, :3Hbvention qui varie suiv::Lnt l :5 b 'soins de chacune
       d'elles.  En eH'et,si l'on co,nsulte le budget vot' par la Légi lature à sa
       denlière,' ssion, l'ou y voit <lue le Gouvernoment a uoventionll0 au-delà
       de 150 in titutions cl b'ienütisanee et que les subven tion!' totales votées
       :s'él~vent à ~77,245,  Ces inst.itutiom n' cornprennent pftR les asiles
       d'aliénés, mai.' seulement 11eR hospices, les orphelinaLf'., les refuges, l
       disp<~11saire8 et un gl':;Llld Hombre de soci<:\tés q\.Ii ont pom obj t. d'aider
       les indigent',R ou de placer les enfants trouvés.
           Les hôpitaux de la province sont au. ,'i, cOlllme leti mo.isons d'assi.-.
       tance, indépendantR de l'Etat, bien qu'ils reçoivent de celui-ci, dans
       certains cas, une subvention proportionnée ft l\:üuvre accomplie,   Ces
       hôpitaux f'iont preRque tous dirigés par des commuIlHutés relip;icuscs de
       femmefl.  La plupart vivp.nt de la charit.s publique.  Vu le coût él·vé
       de la vie depuirs ftuel:ques aHo6~s et le grand nombre de IDalèLdes indi-
       gents qui vont 1:>0 fair tntiter dan:,; ce~ hôpitaux, plusieurs n'étaient plus
       en mesure de faire fae<~ à leurs obligiLtions et c'  t pourquoi, l'année der-
       nière, la Lé~if;iatllre de (~uébec, par une loi sanctionner' le 14 février
       1920, a décr(t.é que cesinstit.utiontipeuvent, aujourd'hui, refuser l'admis-
       sion d'un IIlalâde indigent, à moins que le Conseil de ln. municipalité où
       le malade n sa résid ne actuellf\ dep uiB au moins 6 moi ou ft sa dernière
       r~sidenee, ne s'engage, parréRolution, :'\, prendre il Ra charge les frais d'hospi-
       talisation de tel malade>.  Tout.efois, la municipalité en que..t.ion n'est.
       pas l'e::>poll able pour plu~ de 40 jours d'hospitnli, ation d'un malade,
       à moill~ qu'un nouvetnl consentelllept ne soit donné par le conseil muni-
       cipal.  Le coùt de l'ho~pitalii'iationa été fixé tout d'abord à $l.r>O par
       jour, mais il pomra, être augm ~nté suivant qUB le jugera ù pro-
       pos le liclltp.nant-gouverneur en conseil.  l,a, municipalité qui u payé
       les fraiR  d'hospitali~ation  d'un indi.u;cnt peut toujours t'échmer le
       remboursement de ses déboursés auprètl de la personn" ou de:" personnes
       responsable pour son cnt,retien, .j ellcs sont en meSLU'e de le faiTe.
           A la session de 1920 de la Législature, unoloi fut adopt0e (10 Geo. V)
       chap. 60) à l'efTet d'autoriser le lieutenant-gouverneur en conseil à
       nommer lin r!:ireeteur méc1ic::t.\ des hôpitaux d'aliéné.. et d'ns istance
      .publique,  C<~\'i mots "hÔpitf-mx d'ali6nés" et "tLssistance publique"
       comprennent les asiles d't:tliénôR, les écoles de réforme et d'industrie
       et autrc~ institutions quelconques qui reçoivenl'"   .u;ardent, so,ignent
       et hospitalisent des malades, des inclig~nts, des orphelins, des délin-
       quants, et qui ont 1111 contmt avec; le gOl1Verne.llH.nt.
           J~e premier titulaire de ef~t,t,e charge, M. A.-H. Desloges, médecin,
       nommé par arrêté de l'Exé 'utif,.le 4 mars 1920, "est mis :J l'œuvre
       imm6diatemant en cHtr 'prenant une vip;oureu e campagne d.'hygiène
       sociale-rarnpE1.gne fortement appuype par les autorité~ religieuses de
       la province.
   226   227   228   229   230   231   232   233   234   235   236