Page 10 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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depuis ,iew fondation respective. Entre autres choses, l'on y voit un
petit tableau qui résume les principales statistiques relatives à ces Cais-
ses populaires depuis quatre ans. Depuis cette date, le nombre de cais-
ses faisant rapport a augmenté de 7 ; celui des sociétaires, qui était de
23,614, est monté à 27,593 ; les déposants ont vu leur nombre s'accroitre
de 13,696 à 20,672 ; les emprunteurs deviennent aussi plus nombreux: de
6,728, ils sont passés à 8,056 ; les prêts consentis, qui avaient été au nom-
bre de 8, 983 en 1915, ont atteint le chiffre de 14,293, l'an dernier; le
montant total des prêts consentis, pour les deux mêmes années, a été res-
pectivement de $1,483,160 et de $2,623,093.92 ; enfin, les profits réalisés
sur les prêts ont plus que doublé dans ce court espace de temps: de $89,893,
ils sont montés $180,038.
L'on y trouvera aussi des détails relatifs aux 98 caisses qui ont fait
rapport, établissant les opérations de la Caisse et l'état du Bilan. Un
tableau donne le résumé des prêts consentis par les Caisses populaires en
1917 et en 1918, par catégories de prêts, à partir de $1.00 jusqu'à $1,000.
Je ne saurais terminer ces quelques commentaires sur les Caisses
populaires sans y ajouter une observation au sujet de certains gérants
qui ne font pas de rapport au Bureau des Statistiques, tel que la loi l'exige:
ils étaient cinq en 1916; 5 aussi en 1917 et 3 autres pour la même année
qui firent leur rapport trop tard pour être insérés dans nos tableaux de
compilation; 9 en 1918 plus deux autres ayant soumis des rapports
trop incomplets pour être acceptés. On remarquera que certaines
Caisses populaires n'ont pas fait rapport depuis 3 ans, malgré les nom-
breuses demandes que le Bureau des Statistiques leU!' a adressées. Nul
ne conteste la valeur de ces organisations au point de vue économique
et chacun souhaite qu'elles se répandent de plus en plus dans nos cam-
pagnes, afin de former, ici et là, des réservoirs de crédit rural. Mais,
d'autre part, il serait imprudent, à mon avis, de ne pas se montrer
sévère envers les gérants qui négligent ou refusent de faire connaître
l'état financier de la Caisse populaire. De deux choses l'une: ou bien
leurs livres de comptabi.Lité sont bien tenus ou bien ils sont mal tenus.
Dans le premier cas, ils devraient être en mesure, chaque année, de sou-
mettre un état financier de leurs opérations. Dans le deuxième cas, si ces
officiers ne peuvent pas rendre compte, d'une façon précise, de l'argent
du public qu'ils ont entre les mains, en s'appuyant sur des documents, il
vaut mieux prendre des mesures immédiates pour y mettre ordre, avant
qu'une liquidation forcée vienne jeter, sinon du louche, au moins, en
tout cas, du discrédit sur ces Caisses populaires. Il y a déjà eu des
exemples malheureux qu'il ne faudrait pas voir se répéter dans la
province.
LA COLONISATION
L'on a reporté, cette année, l'étude sur la colonisation à la dernière
partie de J'Annuaire au lieu de la deuxième, afin de donner un peu plus
de temps à son auteur, M. l'abbé Ivanhoe Caron, de faire des recherches