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SECTION E.-TERRES PUBLIQUES. ORIGINE DE LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE
                                 DANS LA PROVINCE DE QUÉBEC.

                                     a)-Terres publiques.

                 Comme on l'a vu au chapitre intitulé Territoire et Population-SEc-,
            TION "A", page 129, la superficie de la province de Québec (non compris le
            Nouveau-Québec) est de 225,198,561 acres; si on soustrait de ce nombre
            l'aire des lacs et laisses de mer ou estuaires, il reste une superficie en terre
            de 218,723,687 acres.
                 On jugera de l'étendue immense de notre province en lisant qu'envi-
            ron 1/ 9 seulement de cette étendue est concédée pour des fins agricoles.
            La Couronne possède encore environ 200 millions d'acres de terre qu'elle
            concède au fur et à mesure du développement de la colonisation, bien que
            ce territoire soit encore loin d'être tout arpenté.  Ce travail se poursuit
            annuellement dans les régions où les colons peuvent le plus facilement
            s'établir dès que de nouvelles voies de communication s'ouvrent et que
            les chemins de fer poussent leurs réseaux plus loin.
                 On trouvera dans le tableau l, ci-après, les dépenses occasionnées
            par l'arpentage des terres dans la province de Québec, pour chacune des
            années fiscales 1868 à 1914.   On voit que, de 1901 à 1907, la dépense
            moyenne annuelle a été d'environ $45,000, tandis qu'elle s'est élevée à
            un peu plus de $106,000 durant la période 1908-1914.
                 Au 30 juin 1914, il existait, dans la province, 6,869,586 acres de terre
            divisées et disponibles, ainsi que le montre le tableau IV. Ce tableau
            indique pour chacune des années fiscales 1868 à 1914, outre l'aire totale
             des terres divisées et disponibles, les superficies des terres vendues de
            la Courunne et du clergé, des terres octroyées gratuitement, de celles
            divisées en lots de ferme ainsi que la superficie de celles qui sont
             retournées à la Couronne.   En même temps, il fournit le montant des
             ventes effectuées.
                 Les terres du domaine public, arpentées, divisées et disponibles, se
             vendent par lots.  Le prix des terres est d'ailleurs très faible, variant de
             20 à 60 centins l'acre, et l'administration facilite l'acquisition des lots.
             Le colon, en effet, ne verse en prenant son billet de location que le cin-
             quième du prix de vente, la balance étant payable en 4 versements
             annuels et consécutifs, par fractions égales.  En revanche, le Gouverne-
             ment lui impose certaines conditions qu'il doit remplir au cours des
             cinq première années, s'il veut obtenir son titre définitif de propriété.
                 Ces conditions peuvent se résumer ansi:
                 Le colon doit, dans les dix-huit mois de la date de son "billet de lo-
             cation", construire une maison de 16 pieds par 20 et l'occuper conti-
             nuellement jusqu'à l'émission des lettres patentes (titre de vente).
                 Il doit défricher en un seul bloc dans les cinq ans et mettre en culture
             au moins quinze àcres (5 hectares) à raison de 3 acres au moins par an et
             5 acres, au plus, sauf si le bois a été détruit par force majeure et après
             avoir obtenu l'autorisation de l'administration.
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