Page 55 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Thomas, il ne sert plus. Ii est en septième année main-
                                    tennrit et il dit doLr profiter de sa dernière année à la
                                    maison pour dormir.  Avec le laün qu'il a appris en semant
                                    la mwe, II doit der pensionnaire au collège de Sainte-
                                   Anne, à La Pocatière, l'an prochain, comme Jean-Benoît,
                                    mou autre grand frère.

                                       Nous sommefi one dizaine d'cnfarits, noim ai semaine,
                                    rouges le dimanche, à nous partager le service de lamesse.
                                    Le métier a quand même ses exigeaces: les rép01~ eulalin,
                                    le gros missel trop lourd, le rythme de liérre du curé Mi-
                                    rhaud, qui nous dit tout le temps: "Dépêchc~-vous, dépé-
                                    chez-vous*, ou celui de tortue de l'abbé Mesque, qui Mt
                                    toujouns sa meese passé l1dt Iirures, alors que nous, on n'a
                                    pas encore déjeuné et que l'école commence à huit heures
                                    et demie.
                                       Le Uèvre etla tortue, c'est pas de moi, c'est une hble de
                                    Jean de  La Fontaine. Je l'ai lue dans ua livre que ma tante
                                    Germaine, qui reste à Québec, m'a  envoyé pour ma &e.
                                    C'est ma s~ur Jacqueiine, qui tramille au bureau de poste,
                                    qui me l'a rapporte im bon midi. Jacqueline, c'est elie qui
                                    rapporte la malle. On la fait choquer en lui disant que c'est
                                    une pmtP-paquets. C'est un beau livre, mec plein d'illmtm-
                                    tions. Les histoires sont pas longues. Le soir, J'en lis tou-
                                   jmm ime avant ma prière et jc me couche aprb. J'almerais
                                    ça que Pompon parle, comme dans les fables.
                                       Mais le  curé Michaud et l'abbé Lévesque sont vraiment
                                    comme ~a: unlièvre qui est taujours pressé et une tortue qul
                                    est toujows dormie. Je vous dis, avoir le curé Michaud
                                    sur le dos ou  attendre aprés l'abbé  &esque,  c'est  pas
                                    toujours dr6le.
                                       IR plre, c'et la &pukition   délicate de l'encensoir et
                                    celle de la spatuie sous le menton des communiants. II &nt
                                    sa*   mettre juste wez d'aicens pour que ça fume, mais
                                    pas trop, parce que le bedeau Dubois nous chicane. Quand
                                    m piisse la communion, on doit se mettre A droite du pr&-
                                    tre. Si lui avance, nous, on recule. Alors, on doitjeta des
                                    coups d'œil par-dessus l'épaule pou+ connaîîe A l'avance la
                                    taiUe des communiants.
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