Page 139 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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d'été, fl y a un poêle à bois qui prend toute la place et. un
                                    vieil évier qui tente de se faire oublia dans un coin. Une
                                    fois,  j'ai surpris papa à hire pipi dans l'évier, mais ilne m'a
                                    pas vu. Moi, je suis trop petit mure. Jean-Benoît, il pour-
                                    rait, mais fl est pensionnaire.
                                        ii y a aussi une table et des chaises, mais comme on
                                    mange pas 18, l'liivex, on met notre linge dessus. Maman
                                    n'aime pas ça. Elle dit que ça fàit du iinge à la traîne et que
                                    ça ne Ezit pas propre. Eüe dit que c'est gênant, quand fl y a
                                    du monde qui vient. E;Ue s'en fait pour rien, le monde qui
                                    passe par en arrière, donc par la culsine d'été,  c'est du
                                    monde qu'on connaîî il n'y a pas de gêne à avoir.
                                        Au  printemps,  maman allume le poêle 8 bois  de la
                                    cuisine d'été -pour réchauffer la maison et enlever l'humi-
                                    dité~. L'automne, c'est là qu'elle fait ees conserves et ea
                                    gelée de pommes, .pour pas trop diauffer la maison,. Dans
                                    ce temps-18, ça sent bon, au moins.







                                        L'année passée, à un moment donné, Jacqueline était
                                    en vacances et elle était allée à Qébec avec monsieur et
                                    dame Pelletier parce qu'ils l'avaient invitée. Elle nous
                                    avait rapporté des fusils à l'eau pour Thomas et moi. On
                                    s'était amusé en Géricol
                                        C'étaient des gros fusils et mi voyait l'eau dedans. Le
                                    mien était rouge et celui deThouias était jaune. Je voyais
                                    toujours combien d'eau il restait dans celui deThomas et
                                    je faisais par exprès pour lui he tirer toute son eau, pour
                                    l'arroser comme fl le faut après.
                                        Maman, elle nous troumitbien tannants avec nos fusils
                                    8 l'eau et elle demandait tout le temps  à Jacqueline 'pour-
                                    quoi t'as acheté des cochonneries comme ça à tes petits
                                    frères'?.  Elle lui demandait aussi si elle y avait pensé.
                                    Jacqueline avait beau lui àire que c'était parce qu'elle nous
                                    aimait  et qu'de voulait nous îâireplaislr, maman lui répon.
                                    dait qu'elle aurait pu paises à elle aussi.
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