Page 190 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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192 AARON HART
vres, et dut vivre quelques mois de ce genre d'expé-
dients. Sa femme, à la fin, lui reprocha de n'être pas
aussi riche qu'il l'avait dit, et ce fut l'occasion d'une dis-
pute qui se termina par le départ précipitk d'Areli-
Blake. L'enfant prodigue revint au beroail en 1832.
Pour endormir de trop cuisants souvenirs, il se mit
fougueusement au travail. Mais l'épouse abandonnée se
plaignit, par I'intermléciiaire du banquier Ferrizi, dans
de longues lettres adressées à Moses. Ce dernier offrit
cent dollars pour obtenir le divorce. Mais les Florenti-
nes n'aiment pas pour l'argent et celle-là réclamait a-
vec insistance son Areli. Alors Moses imagina un autre
moyen. Il écrivit de nouveau, sur un autre tan: "1 feel
for your misfortune. 1 was once affluent, but am now
melancholy and miserable. 1 have met lately with such
severe losses that 1 am nearly reduced to min. Please
let me know how much you will take for al1 your claims
under your marriage contract. 1 have ill-treated you
myself and my poor son."
Areli-Blake laissait son père se débattre seul dans
cette affaire, car depuis un an il était remarié avec une
jeune fille de haute distinction, Jlulia Seaton, fille d'un
militaire anglais, Wililiam Seaton, dont ies ancêtres a-
vaient servi sous plusieurs rois.
Areli-Blake et sa femme vécurent une paisible exis-
tence aux Trois-Rivières, dans une luxueuse maison de
la rue Alexandre, avoisinant le cimetière juif. Il mou-
rut le 3 février 1857, mais Julima lui survécut plusieurs
années, et de vieux trifluviens se souviennent encore de
cette vieille dame qui, parait-il, avait conservé une di-
gnité toute royale. Ils avaient eu cinq enfants: Henry-
Thomas, William-Blake, Christopher, Charles-Edward et
Amelia-Henrietba. Cette dernière épousa le Colonel
Maymard-Charles Perry, qui se distingua à la guerre de