Page 189 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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AARON  HART                     191


           De  Paris, le  voyageur  adressait  à  son  père  de  lon-
       gues lettres pleines (d'entrain et d'observations minutieu-
       ses  sur les moeurs  et habitudes françaises.   11  com-
       mençait  par ces mots  sa lettre du 12 avril  1830:  "Dear
       Father,  le  Duc  d'Orléans  est  l'homme  le plus  riche  au
       monde; il a a son usage 13 millions de francs par an, soit
       environ  500,000 Louis.  Et  il  continue:  "You  can  tell  the
       Governor  and  uncle  Ezekiel  that  France  is  the  land  of
       political  and  religious  Freedom;  al1 the  French  are
       Deists,  the  shops  are  al1  opened  the  same  as  anotiher
       day of  a Sunday. The women sawing at the window of  a
       Sunday. The  revolution  and  Voltaire has  destroyed  the
       Christian religion in this country ..."
           Marseille,  après  Paris,  l'a  beaucoup  émerveilb5.
       "1 arriveci  in  this  beautiful,  agreable  city,  just  in  time
       to  see  the beautiful  procession ...  1 have enjoyed  excel-
       lent  health  since  1 am  in this  happy  country.  There  is
       no country so beautiful  as France ..."
          Mais  il  n'avait  pas  encore  traversé  la  frontière,  il
       n'était  pas  encore  arrivé  à  Florence,  où  l'attendait  l'a-
       mour.
          Depuis  longtemps  dejà  les  banquiers  de  Londres
       s'inquiétaient.  Puis  un  jour,  ils  reçurent  d'Areli-Blake
       l'ordre  d'avertir  son père qu'il  allait se marier à Floren-
       ce,  et  il  Alamait  les  certificats  nécessaires.  Il  s'était
       fait  autoriser  par les  banquiers  londoniens  à se munir
       d'argent  chez  le  banquier  Ferrizi.  Mais  uùi matin  l'or-
       dre parvint  à ce  dernier  de cesser  les  dons  trop  géné-
       reux d'argent,  en même temps  qu'arrivait  au fils prodi-
       gue  une  lettre  sévè~e de son  père.  Mais  l'irrémédiable
       était  accompli.  Areli-Blake  passait  des  jours  heureux
       avec une belle épouse et n'avait  de troubles qu'avec  son
       impitoyable  banquier  florentin.  Il put  encore, sur pro-
      messe  de  s'embarquer  pour  New-York,  obtenir  244  li-
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