Page 182 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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184 AARON HART
,gnit pas trop. S'il eut davantage freiné ses passions,
peut-être eut-il laissé une oeuvre plus solide. Mais il
était de ceux qui ne s'acharnent que sur les plaisirs
qui passent. Il a passé avec eux. Ezekiel grandissait,
sous l'oeil pater.neSl, ,avec des habitudes de modération
qui étonnaient même le tempérament fougueux d'Aa-
ron. Pour compléter son bonheur bourgeois, il recher-
cha les honneurs politiques, et les connut, mais pas de
la facon qu'il avait imaginée. Ai,nsi nous conduit le des-
tin, qui fut à la fois pour la famille Hart d'une com-
plaisance immodérée et d'une rigueur injuste.
Moses était né le 26 novembre 1768. On se souvient
qu'fi Bpouûa en 1799, poussé par son pére, sa compa-
triote et cousine Sarah Judah. Cet événement ne chan-
gea pas plus ses habitudes de vie que s'il se fut agi
tout simplement de liachat d'un terrain. Si bien qu'au
#bout de cinq ans de vie conjugale, la situation devint
intolérable. Et le 14 septembre 1807, Sarah demandait
à la Cour une séparation de corps en des termes qui
n'étaient pas tendres pour l'infidéle époux. Un accord
fut conclu qui permit a Sarah de retourner chez son
père, et Moses s'engagea à lui octroyer une pension ali-
mentaire de quatre livres trois chdins par mois.
Pourtant Sarah se lassa de cette vie anormale, d'au-
tant plus qu'elle avait dû se séparer de ses trois enfants.
Elle consentit à retourner au foyer de son exécrable é-
poux. Ce fut pour recommencer une vie de misère et
d'angoisse. En 1814, elle enregistra une autre demande
de séparation de corps, en des termes plus précis et bien
décidée cette fois a se rendre jusqu'au bout.