Page 132 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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134 AARON HART
L. Corbin, de Maskinongé, à qui Moses réclamait
une somme de 102 livres avec intérêt à 12%. Cor-
bin maudissait l'avarice du marchand trifluvien,
mais oubliait qu'aux beaux jours où sa signature
était valable il s'était gorgé de bière et n'avait pas
songé qu'un taux de 12 % était trop élevé. Il ne lui
restait qu'à payer, ce dont il se sentait incapable.
Aaron laissait ses garsons développer ce com-
merce de la bière, et s'en tenait lui-même à l'amé-
lioration des affaires du magasin général et sur-
veillait ses débiteurs. En 1797, il continuait à
prêter par petits billets promissoires. Le curé du
Cap, M. St-Mars, Cabanac, J.-B. Mayé, Joseph
Buisson, Pierre Desmarais, Joseph Pinard, trou-
vaient chez le marchand juif la même affabilité
qui avait depuis vingt ans attiré chez lui bien des
cigales emprunteuses. Toujours Aaron trouvait
pour eux le petit montant souhaité. Claude Prat-
te empruntait, empruntait sans cesse, et promet-
tait de payer en pelleteries. Ce commerce, jadis
prospère pour lui, était devenu ruineux, puisque
Hart lui avait enlevé ses postes. Mais le pauvre
trafiquant n'avait pas d'autre métier, et était con-
damné à finir ses jours dans les dettes et l'ennui.
Jadis, pourtant, Aaron lui avait offert un emploi