Page 74 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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65 000 habitants, une  personne sur cinq  résidait  à Québec, h  Mon-
                              tréal ou  à Trois-Rivières.
                                   La  Louisiane  restait  aux  mains  des  Français,  mais  le  Haut-
                              Mississipi  devenait  possession  anglaise.  Ces  régions  avaient  été
                              découvertes  par  les  nôtres:  Louis  Joliet  ei  le  père  Marquette, en
                              1673, Cavelier  de  la  Salle, en  1682. En  1699, Pierre  Le  Moyne
                              d'Iberville avait pris possession de la  Louisiane et en était devenu le
                              gouverneur. Son frere, Le  Moyne de Bienville, avait  fondé la  Nou-
                              velle-Orléans en  1718. Dès  la  fin  du  XVIIe siècle, les  rdgions des
                              Grands  Lacs et du  Mississipi  avaient  été  frequentées  par  les  mis-
                              sionnaires  et  les  «coureurs  de  bois».  Louis  XIV  et  ses  ministres
                              s'étaient  vite  rendus  compte  que  le  seul  moyen  de  conserver  ces
                              terres  lointaines  était  de  les  coloniser  par  étapes,  <<de proclie  en
                              proche»  selon l'expression employée.  Ils donnèrent l'ordre de cons-
                              truire  des  forts  le  long  des  différenis  cours d'eau: Cataracoui  ou
                              Frontenac, sur le lac Ontario, en  1673; Crèvecoeur, sur la rivière des
                              Illinois, en  1680; Pontcharnain du Détroit, e.n  1701. Par la suite, Fort
                              de  Chartres  fut  érigé  sur  le  Mississipi  en  1720: iMichilimakinac,
                              entre les lacs Huron  et Michigan, en  1725; Duquesne, sur l'Ohio, en
                              1753, et bien  d'autres.  En  même temps, des établissements  ou  vil-
                              lages  foiidés par  des  missionnaires ou  des  trafiquants de  foumires
                              vinrent  s'ajouter aux  postes militaires: Kaskaskias, sur la riviere du
                              même nom, en 1687, er  Cahokia, sur le  Mississipi, en  1698, pour ne
                              citer que  les  plus  anciens. Ils  sont  liabités  par  des voyageurs,  des
                              artisans  et  des  négociants.  II  s'agir  bien  d'urie  colonisation  à
                              l'intérieur de la colonie. Le climat y est moins rigoureux, la présence
                              d'esclaves  rend  les travaux  moins  pénibles,  le  commerce  des four-
                              rures y  est florissant. Les nouveaux  calons font  venir leurs parents,
                              leurs frères, leurs amis. Tous sont heureux de se retrouver loin  des
                              tracasseries  gouvernementales.  D'autres  villages  sont  fondés: Prai-
                              rie  du  Rocher,  Saint-Philippe  des  Illinois,  Sainte-Geneviève  et
                              Saint-Louis,  sur  la  rive  ouest  du  Mississipi,  qui  deviendra  une
                              grande ville. II  est donc imporiant, pour  le généalogiste, de consulter
                              les  registres d'état civil de ces forts et  établissements.  Ils y  retrou-
                              veront  la  trace  d'ancêtres  disparus  de  la  vallée  du  Saint-Laurent.
                              Ces regislres ont été inventoriés'.

                              1.   Beauregard, Manhe  F., Popul~rion des forts fi-at~qa~s dArnériqite
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