Page 70 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Besnard dit Bousjoli, Étienne Boucliard, chirurgien. Pierre Chauvin,
                              Marin  Deniau  di1  Destaillis,  Pierre  Desautels  dit  Lnpointe.  Fiacre
                              Ducharme  dit  Lafontaine,  Jean  Gervaise.  Louis  Guertin,  Marin
                              Heuriebise,  Toussaint  Huriault  dit  Deschamps,  Marin  Janol  dit
                              Lachapelle,  Urbain  Jetté.  Gilles  Lauzon,  Jacques  Mousseau  dit
                              Laviolette et  Hugues Picard  dit  Lafortune.  En  1658, Jeanne Mance
                              se  rendit  en  France et ramena  avec  elle  une  nouvelle  recrue.  Tous
                              s'ernbarq uèrent  h  La  Rochelle,  sur  le  Saini-André, à  11ét6 de  1659.
                              Le  rôle  des  passagers comprenait  60  hommes  et  45  remmes.  Huit
                             d'entre  eux  moururent  au  cours  de  la  traversée.  Cette  <<recrue de
                              16.59s donna à Ville-Marie un  nouvel essor qui lui  permit d'attendre
                             l'arrivée du régimen1 de Carignan.
                                  L'arrivée de ce régiment, en  1665, rnarque une étape importanre
                             dails le  développement du  pays. Coniposé de  1  300 soldats, répartis
                             en 24 compagnies, il était envoyé en Nouvelle-France à la  deniande
                             de ses habitants, dans le. but  de faire cesser les attaques iroquoises
                             ei  d'établir  une paix  durable  avec  ces  tribus.  En  1667, sa  mission
                             étant  accomplie, le  régirrierit  renrra  en  France, laissant daris  la colo-
                             nie plus de 413 militaires auxquels on  avait  promis certaines faveurs
                             s'ils  consentaient  3  s'y  éiablir. Les  officiers  se  virent  aitribuer  cles
                             seigneuries situées  le  long du Saini-Laurent cr  du Richelieu. ei  les
                             soldats  reçurent  des  coticessions  de  terres.  Plusieurs  d'entre  eux
                             s'étaient  mariés.  d'autres  se  préparaient  2  le  faire.  Cependant,  il
                             restait  un grand nombre de célibaiaires désireux de fonder un foyer.
                             Malgré la forle natalité enregistrée au  pays, on manquait de  <<filles à
                             marier». C'esi  ce qui amena  Colbert  ii expédier en  Nouvelle-France,
                             entre  1663 et  1673, 96 1  <<filles du  roi,? orplieliiies ou  veuves  sans
                             fortune.  toutes  volotitaires,  Agkes  de  15  à  30  ans.  011 exigeait
                             qu'elles  m'aienr  rien  de  rebutant  à  l'extérieur>), qu'elles  soient «de
                             bonne  santé  et  de bonnes moeursn. Les  frais de  voyage, esrimés à
                             cent  livres  par tête, étaient dkfrayés par  le  roi. Elles recevaient, de
                             plus,  une  gratification, une dor cr  un  Trousseau. À  leur arrivée dans
                             la  colonie, elles étaieni logées et  nourries gratuitement en aitendant
                             qu'elles se marient. La  sélection qui  présidait au choix des filles du
                             roi était  très sévère. Une  seule fille, jugée  indésirable, fut  ren~/oyée
                             en France après son arrivée au  Canada.
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