Page 23 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Les origines de I'état civil
En France, le plus ancien registre qui soit parvenu jusqu'à nous
est celui de Givry, en Saône-et-Loire. Il remonte Li 1334. Par la
suite, on en retrouve d'autres eri Ille-el-Vilaine, entre 145 1 et 1528.
En fair, il s'agissait plutôi d'une sorte de livre de comptes dans
lequel étaient inscrites les sommes reçues, sous forme d'aumônes,
lors des baptêmes, des mariages et des enterrements.
Ce fut François le' qui, par l'ordonnance de Villers-Cotterêts
rédigée en août 1539, rendit la tenue de registres d'état civil obliga-
toire. A la suite de celte ordonnance, les curés étaient chargés de
«tenir des registres de baptême qui itidiqueraient le temps et l'heure
de la nativité,) et, pour que. ces regisrres soient teiius selon la loi, il
était ordonné qu'ils soient signés par un notaire el remis, chaque
année, au grefIe du bailli ou sénkchal le plus proche, pour y erre con-
servés. De plus, il était stipulé que les nouveau-nés devaient être
baptisés sous le nom de leur père. Cette claiisc fixait la continuité
du nom de famille qui. jusque-là, changeait selon la fantaisie et les
siirnoms dont les individus étaient affublés, parfois depuis plusieurs
générations. Cette prescription fui étendue à route la chréticncé par
le concile de Trente, en 1563.
En 1579, à Blois, c'est au tour d'Henri III d'émettre une ordon-
nance relative 21 la célkbrarion des mariages. De plus, il oblige les
curés à remettre aux greffiers de l'État, dans la limite des deux pre-
miers mois de l'année, les registres des baptêmes, mariages et
skpultures faits dans leurs paroisses durarit I'année écoulée. Cette
ordonnance ne fur pas toujours respectée. les curés désirant conser-
ver leurs registres à la paroisse, si bien que Louis XIV, par ilne
ordonnance promulguée en 1667 à Saint-Germain-en-Laye, prés de
Paris, décréta la teniie de deux registres originaux, fournis aux frais
de la fabrique, dont l'un resterait entre les mains du cure tandis que
l'autre serait porté au greffe du juge royal. Cette ordonnance préci-
sait, de plus, la forme et la teneur des actes qui devaient être réunis
dans un même registre, sans laisser aucun espace libre.
La Révolution française vint, en 1792, bouleverser ce! état de.
choses. La tenue des registres fui confiée aux maires, et les
mariages, pour être valides, devaient être célébrés devant ces offi-
ciers municipaux. Ce qui, pour les catholiques, exigea la célkbration
de deux mariages, l'un civil et l'autre religieux