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données des regi tres de l'état civil, une entreprise de
titan, ce qui faisait dire à l'ancien archiviste du Québec,
Pien~-GeorgesRoy, que même si on allait jusqu' à pré-
tendre que l'ouvrage contient 25 000 erreurs, ce qui est
loin d'être démontré, il constituait un véritable monu-
ment. Soulignons qu'il a aussi le mérite de dépasser
largement l'époque de la Conquête.
Certains généalogistes se sont employés à corriger
la documentation colligée par Mgr Tanguay. Mention-
nons tout particulièrement M. René Jetté, que l'on
pourrait qualifier de bénédictin de la généalogie: en
1983 a paru son Dictionnaire généalogique des fa-
milles du QuébeL, un fort volume de près de 1 200
pages qu'il a constitué avec la collaboration du Pro-
gramme de recherche en démographie historique dt'
l'Université de Montréal. Non seulement l'auteur a-t-il
ainsi entrepris la refonte de l'ouvrage de Mgr Tanguay
qui, dit-il, demeure après un siècle «une œuvre aussi
estimable que colossale», mais il cite dans le cas de
nombreux fondateurs de lignées des références qui per-
mettent de retracer les principales étapes de leur exis-
tence. Ce dictionnaire couvre la période allant des ori-
gines de la Nouvelle-France jusqu'à 1730.
Nous avons cité précédemment le Programme de
recherche en démographie historique de l'Université de
Montréal. Grâce à lui, on a consigné sur ordinateurs le
contenu de nos registres de l'état civil depuis 1621
jusqu'à 1765, une entreprise dont on peut facilement
deviner l'envergure et qui a été réalisée sous la direc-
tion de MM. Hubert Charbonneau ct Jacques Légaré.
En un siècle, pourrait-on dire, ks outils de travail en
généalogie sont passés de la plume d'oie au microfilm,
puis à l'informatique!
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