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                                         rôle  décisif:  Méjan,  directeur  des  Cultes,  et  Aristide
                                         Briand, alors jeune députe socialiste, rapporteur de la loi.
                                         Votée par 341 voix pour et 233 voix contre à la Chambre
                                         des députés (notre actuelle Assemblée nationale), et par
                                         179 voix pour et  103 voix contre au Sénat, la loi débute
                                         par une double déclaration de principe :



                                             Article  premier:  La  Rêpublique  assure  la
                                             liberté  de  conscience.  Elle  garantit  le  libre
                                             exercice des cultes, sous  les seules restrictions
                                             édictées dans l'intérêtpublic.

                                             Article 2 : La République ne reconnaît, ne sala-
                                             rie, ni ne subventionne aucun culte. En consé-
                                             quence,  à partir  du  1"  janvier  qui  suivra  la
                                            promulgation  de la présente  loi, seront suppri-
                                             mées des budgets de l'État, des départementr et
                                             des  communes,  toutes  dêpenses  relatives  a
                                             l'exercice des cultes.



                                         La  loi se heurte aussitôt à la condamnation du pape et à
                                         la résistance catholique.
                                         Les biens  d'Église  seront  attribués, après inventaire, à
                                         des associations culturelles, qui  conservent  l'usage  des
                                         édifiees religieux.

                                         Le 3  1 janvier 1906 commencent les inventaires des biens
                                         d'Eglise.  A  Paris,  de  violents  incidents  eurent  lieu,
                                         notamment à Sainte-Clotilde et à Saint-Pierre-du-Gros-
                                         Caillou:  en  province  également, comme  à Yssingeaux
                                         (Haute-Loire) ou les portes de l'église durent être enfon-
                                         cées à coups de bélier; à Montjoie (Ariège), l'entrée fut
                                         barrée par des ours; à Arcangues, le curé et le comte ten-
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