Page 47 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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augmenter le nombre incessamment. Cela fait balancer
ii renvoyer le goiivernerrient des Trois-Rivières, parti
que M. le inarqiiis de Vaudreuil avoit adoptb.
M. Mercier auroit besuiri de tonte l'armée polir servir
son artillerie qui ne tirera ni bien, ni longtemps.
Monsieur l'intendant Acrit qu'on achete du bld h
quelque prix que 'ce soit, argent comptant monnayé,
lettres an premier terme, et de briser sa vaisselle
d'argent, dont il a envoyé partie à Montreal, pour
donner le poids B ceux qui ne vendront qu'en voyant le
niétal. Précaiitioii tardive; si nous sommes pris et
pillés, l'intendant saliveroit par lii qiiclque chose du
pillage.
Du 21 juin 1759. - Les Canadiens, qui s'étoient
toujours persuades qu'une escadre angloise, n'oseroit
jamais teiitei de remonter le tleuvc Saint-Laurent, et
traituieiit tontes leurs marict.urrres d'urie vaine démon-
stration, commencent à moire que ceci passe la raillerie,
depuis que, par une lettre du 18, M. Aubert nous
apprend que la flotte s'est a,ngmentée de cent trente-
deux voiles. Cette noiivelle a fixé les indécisions sur
le renvoi des milices du gouvernement des Trois-
Rivihres, et l'on a r0soli1 en même temps de ne point
diminuertla ration des vivres jiioqu'au 20 juillet, que
I'oii donnera en bccuf le double du poids qu'ori retran-
chera en pain. Tel a 4th l'avis de M. le marquis de
Montcalni, vu la n4cessité de ménager les vivres sans
exténuer le solda,t ; car alors le bmuf sera trés bon et
très ga,sas.
M. le marquis de Vaudreuil a plis le parti piqoprio
motu de desarmer les deux frhgates, qu'on enverra