Page 192 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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CXII
Ce 18 juillet 1759, à sept heures du soir,.
J'ai Qté ce matin au quartier g0néral. On y devoit
interroger a foiid uii prisonnier que le cnpitaine Carrier
rt fait la pointe de Lévis.
Les tétes di1 quarticr gAnéral ferinentent toiijours
pour y retourner. D'où est-ce que Monsieur l'intendant
a pris que M. Amherst n'a plus que huit neuf millc
honiines et qu'ils nvoient fait un détachernent pour
Boston ?
J'arrive du poste de M. Herbin, qui m'a paru attentif,
nlerte et asscz bien placQ. Il va ouvir un sentier de
cornmiinicatioii avec M. Rimbaud. Ce deruier feroit
bien d'eii faire aiitsnt avec 31. de Repenligny, et poiir-
rait passer par uii ravin qiii le sQpare, ce qui lui épar-
gneroit trois quarts de lieue de dlrt,our. Je doute que
les ennemis veuillent tenter le passage dans lin pays de
bois ; mais, s'ils l'osaient,, ce serait entre Ilepeiitigny et,
le passagc d'hiver.
Sur quel fondement M. de Vassal est-il veiiii, il y a
trois heu~es, dire qiie les ennemis coiniiieiiceiit à passcr
au gué du Suult ?
Jc crois que M. Poulhariez fera bien, et vous ~oudrez
bien le lui faire dire, de faire caiuper la Sarre et d'en-
voyer d'avance les cuisiniers pour faire la soupe, et
renvoyer au jour, les d4coiivertes &tant bien faites, une
des deux conipiiguies de grenadiers, et, cn ce cas, celles
dc Guyeniie et huguedoc reuteioieiit.