Page 9 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 17 - 1673-1685
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Avant le début de notre bouleversement académique, la lecture du
grec et du latin dans le texte établissait une subtile démarcation entre les
personnes que nous considérions alors comme plus cultivées. Cette image doit
être reprise en ce qui concerne le contenu des actes anciens que nous ont légué
les générations successives de Tabellion et des notaires établis en Nouvelle-
France.
Cessons de conclure que les notaires des XWI "' et XVIII "' siècles écrivaient
mal et que leurs textes légaux se confondent par leur graphie, aux ordonnances
médicales que doivent comprendre les indispensables pharmaciens. Ces hommes
de loi possédaient souvent une belle écriture que nous ne saurions imiter de nos
jours. Essayons seulement de reproduire le parafe de quelques-uns d'entre eux.
Toutefois, ce n'est pas faire injure à leur mémoire que d'admettre nos limites à
bien saisir le contenu de cet héritage historique qui fait honneur à la profession
notariale.
Chacun d'entre nous est en mesure de relever le défi. Qu'ils se lèvent ceux et
celles pour qui la lecture courante de ces actes n'a plus de secret et nous serions
agréablement surpris de constater que ces gens font partie d'humbles et simples
chercheurs. Ayons une bonne pensée à l'égard des candidats enthousiastes qui
ont sombré dans le désespoir à la vue d'un acte manuscrit de Basset, d'Adhémar
ou de l'original Cyr de Monmerqué.
Admirer son arbre généalogique structuré grâce aux dernières techniques de
l'informatique apporte fie*, satisfaction et un véritable sentiment
d'appartenance au grand mouvement colonisateur que nos ancêtres ont
patiemment poursuivi pendant plus de trois siècles à l'échelle d'un continent.
La tâche est plus complète, le squelette généalogique est plus charnu lorsque
l'histoire familiale est rédigée. Et pour ce faire, il est indispensable de mettre à
contribution le contenu des milliers d'actes notariés rédigés quotidiennement
pour harmoniser et légaliser les ententes intervenues.