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3- PROMESSE DE TEMPERANCIE FAITE SOUS FORME DE CO!NTRAT
Maître Gagné, 17 octobre 1839
L'an mil hui cent trente neu[, le dix-septième jour du mois d'Octobre, avant midi
sont comparu en personnes par devant les Notaires pour la Province du Bas Canada,
résidens à Ste-Etienne dite La Malba1e Soussignés, et les témoins >Ci-après soussignés et
le Sieur Ftrançois Poulin, Maître Tonneùier, demeurant à la rivière Godbout et James
Alexander Mc A,],J.ister, Navigateur demeurant en la dite paroisse de La Malbaie, LeS\lueLs
noms ont dit et déclaré pour certaines raisons à eux connues, s'abstiennent à commencer
de ce jour à aller à trois ans de cette dabe, de ne g'Üûter et boire aucunes boissons spiri-
tue1.L':>es et ennivrantes ou toutes autres boissons quelconques. En ,conséquence le dit James
Alexander Mc Aillisber et le dit François Poulin s'Üus leur iparo~e et honneur, pr'Ümetitent
et s'obligent ne dévier à leurs promesses et se conformer et s'assujettir aux règlements de
la Société de tempérance existanbe à Québec et s'obligent payer et encourir ,les peines
en cas du contraire envers la dite Société 3Jcceptant pour elle Mtre. Jean G8Jg11é notaire
du dit lieu de la Malbaie, Car & Ainsi & Dont acte requis par le dit Jam2S Alexander
Mc Mlister et le dit SiÏeutt' F1rançois Pouilin et à eux octroyé pour leur Servir et VMOir
ce :tue de raison ,au dit lieu de iUa Ma]baie, les joux et an susdits et ont signé avec nous
dits notaires et les témoins soussignés et à l'exception du sieur Magloire Gagnon qui a
déclaré ne le savoir a fait sa marque d'une croix lecture faite
James Alexander Mc Alster Chas. J'Ordan Magloire X Gagnon
François Pou~in Antoine Riverin, Capitaine de Milice
Ed. 'I1remWay N.P. J. Gagné Notaire
4-- UNE BONNE NOTE POUR LE OHEF DE LA SOC'IEI'E DES VlNGT-ET-UN
Alexis Tremblay se charge de payer le prêtre-missionnaire: Messire Charles Pouliot.
Alexis Tremblay, Picoté, agent de William Priee, pour le commerce du bois dans le
Saguenay, entrevoyant "les faUques et les services que Messire Charles Pouliot, prêtre,
essuyffi"a et donnera à déservir le Saguenay pendant une mission de trois années, voulant
lui assurer et garantir une certaine somme annuelle pour le faire subsister s'engage de
lui payer la somme de Cent livres annueWl.ement pour trois ans, pour l'indemniser des
soins religieux qu'il procurera aux gens du Saguenay. Cette Somme sera versée en deux
rpayments égaux tous les six mois".
(Mtre. Jean Gagné, 12 octobre 1842)
5- LES OHlF'FIRElS P.ARLENT
La longue nome'llJmature qui suit pourra sembler aride à plusieurs lecteurs. Mais
celui qui saura faire parler les chi[fres, y trouvera de précieux renseignements. Tout
d'a,bord, les prix sont indiqUés en monnaie angJaise: livre sterling, chelins et deniers.
Le deni& (d) vaut deux sous; le chJetlin vaut 24 1-3 SOI\.lS et la livre sterling $4.86 2-3. Le
symbole 3/6 exprime 3 ohJelins et 6 deniiffi"s ou 87 cents de notre monnaie. Douze deniers
font un clhelin et 20 ohclins font une livre sterling.
TI est donc très intéressant de comparer les prix, d'il y a cent ans, avec ceuxd'aujour-
d'hui. Un raJp~de ,coup d'oeil sur ~es prix des ,quelques 'olassiques de la pa'ge 19, nous
a.pprend qu'une grammaire coûtait le même prix qu'un gallon de rhum (?) et une livre
de thé vert coûtait six sous de plus qu'un gallon de sherry.
Les officiers qui faisaient l'inventaire devaient examiner les mal'0handises au fur et
à mesure, en suivant l'ordre et la disposition des rayons et des comptoirs. Et alors, on
peut se représenter le magasin tel qu'il apparaissait au client d'antan et on est 'en mesure
de s'en faire une image assez fidèle. Y avait-il beaucoup d'ordre? J'en doute fort. L2S
marchandises étaient disposées suivant leur utilité. Consultez, par exemple, la page 11 :
on voit côte à côbe des bretelles, du fil à saumon, des chapeaux de castor, du gingembre,
des mouchoirs, un pot à l'eau, des bottes, un <thérpot, des. etc. etc.
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