Page 341 - Annuaire Statistique Québec - 1918
P. 341

INDUSTRIE FORESTIÈRE                            297

            Le Service forestier fonctionne depuis 1909, et son personnel se
        compose du chef, de son assiRtant, de 28 ingénieurs-forestiers et de 340
        fLuxilia,ires, tels que me~ureurs, gardes-forestiers et inspecteurs.
            L'administration des terres réservées à l'exploitation forestière relève
        du ministère des Terres et forêts qui confie au Service forestier les travaux
        techniques (lnventaire, reboisement, surveillance des coupes, contrôle
        du mesurage des bois) ressortissant ù. cette administration. Ces terres
        boisées sont louées ;1. l'enchère, après avis public, Le détenteur d'un per-
        mis d'exploitation acquiert le privilège exclusif de pratiquer des coupes
        sur une portion déterminée du domaine ainsi affermé.      Le prix de ce
        permis, fixé lors de l'adjudicILtion, est payable en trois versement,s dont
        le premier comptant, le second au bout d'un fLn et le dernier après deux
        ans, avec intérêt à six pour cent l'an. Le Gouvernement se réserve le
        droit de disposer, en tout temps, des chutes d'eau situées sur le territoire
        affermé et du terrain nécessaire à leur aménagement. Dans certains cas,
        l'enchère, au lieu de porter sur une prime d'affermnllP :fixe, se fait sur les
        droits de coupe, l'enchérisseur s'engageant à payer en plus du tarif en
        vigueur des droits de coupe, un montant supplémentaire variable sui-
        vant le cas.  Le ministre peut faire délimiter les terrains aux frais du
        concessionnaire, et le coàt de l'arpentage devient payable de la même
        façon, et dans le même délai, que la prime d'affermage. Le permission-
        naire s'engage, par SOn contrat, à ériger, dans une période limitée, et à
        un endroit généralement indiqué d'f1Vance, une usine à pulpe ou à papier,
        afin d'utiliser les essences coupées et à développer une force motrice
        suffisante pour activer la fabrique. Le loyer de la chute d'eau est assu-
        jetti il, certaines conditions (bail emphytéotique, loyer annuel et royauté).
        Chaque enchérisseur doit remettre au ministère des Terres et forêts
        une certaine somme d'argent en dépôt. Le dépôt en garantie sera confis-
        qué si la personne intéressée n'enchérit pas au moment de l'affermage
        ou refuse de signer le contrat ou de s'y conformer.    La superficie des
        terres de la Couronne sous permis d'exploitation, en 1930, était de
        80,737 milles carrés.  L'aire actuelle des terres forestières non affer-
        mées, et dites pour cett.c raison vacantes, est évaluée à environ 147,567
        milles carrés (94,442,880 n,cres).  Le permis, valide pour un an, est
        renouvelable si le concessionnaire s'est conformé aux conditions impo-
        sées par la loi et les règlements; il est considéré comme un effet de
        commerce et il. ce titre est transférable, avec l'autorisation du ministre
        des Terres et forêts, après versement d'un honoraire de $20.00 par
        mille carré. Le portcur du permis d'exploitation forestière est tenu de
        payer en plus du "boni" fixé à l'enchère, une rente foncière qui a été
        portée il. $8.00 par mille carré pour la période 1924-1930. Il doit trans-
        mettre, avant le mois de décembre, un rapport des opérations projetées,
        avec mention du nombre de':'; employés en service et de l'endroit où se
        pratiqueront les coupes.  Le bois coupé doit toujours être mesuré par
        un mesurcur qualifié.   A la fin cles coupes le concessionnaire doit pro-
        duire un état assermenté des bois exploités. Le paiement des droits de
        coupe est exigible avant le premier décembre.
            g,<Lmil de S~atu~8 re/ondus ri (j1,ébcr, 1926, 1"01. 1. ahul" 14.
   336   337   338   339   340   341   342   343   344   345   346