Page 114 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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ET.\.T SANITi-\JRE                          87

                            LE SERVICE PROVINCIAL D'HYGIÈNE
             Le Service provincia.l d'h.ygiène qui f.1 remplacé le Conseil supérieur
        d'hygiène en 1922, sc compose d'un directeur et d'un per'somtel distribué
        dans les divisions suivant,es: administration et secrétariat, inspectorat,
        génie sanitaire, laborn.toires, statistique démographique, tub.erculose
        et puériculture, maladies vénériennes. li EL pour fonction de slll'veiller
        et d'améliorer la santé publique dans la Province en enrayant la diHusion
        des maladies contagieuses', et en prenant les mesures néc(':-;saires à la
        protection de 1::1 santé et de la vie des individus. POUl' les fins d'illspection,
        la Province est divisée en vingt l't Ult districts sanitaires surveillés
        par uutl:wt de médecins hygiénistes qui font partie du Service.       La
        division du génie sanitaire s'intéresse aux approvisionnements d'eau et
        surveille les travaux d'assaini:::;:;;;ement.

             i-\.u nombre des activités du Service, il ne faut pas omettre la lutte
        active contre la tuberculose ct, la mortalité infantile entr,cprise depuis
        quelques années.   Depuis 1923, f.nize dispensaircs anti-tuberculeux ont
        été créés; en comptant les trois existant, déjà'à Montréal et celui de
        Québec, le nombre de ces organisations indispensables est porté à, vingt
        dans notre Province. Ali cours du mois de septrlJlbre 1929, le ServIce
        provincial d'hygiène a aussi inauguré 1'''Œuvre uu pincement familinJ
        pour la préservatl0n de l'enfance coutre ln tuberculose". Les dispensaires
        !l.nti-tuberculeux aident au dépistage des_enfants de ;) ù 12 ans non tuber-
        culeux mais faisant partie de familles où il y :1 des cas de tuberculose.
        Ces enfants sont retirés de ces rnilieux de contagion et placés à la cam-
        pagne. Le premier centre de prévention a été or.e;nnisé à St-Hyppolyte de
        Tenebonne, dans les Laurent.ideR; à la fin de l'année Hl29, 22 enfants
        venant de milieux tuberculeux avaient. été phLcés dans d(~~ familles de
        culti va.teurs de cet endroit. Le choix des familles est confIé au curé et
        chaque mois, les parents noul'l'icicrs doivent lui conduire les enfants;
        une infirmière les vic;it.e aussi très souvent et tous les soins médicaux
        l,eUl' sont assurés en eas de maladie.  Plusieurs centres de puéricultur'c
        nouVei1UX sont venus s'ajouter aux anciens et la lutte contre ]a mortalité
        infantile ft déjà produit uef) résultats remarquables.  Des laboratoires
        sont ft la disposition des médecins et des brochure. i'iQnt distribuées par
        milliers pour diffuser les connrlÏssances de l'hygiène et enseigner à la
        population les moyens de prévention contre leti maladies C>vit:1bles. La
        division des maladies vénériennes continue comme au COUl'1> des années
        précédentes ses activités..En HJ28, 70 centres de dépistt1~e et. de trnite-
        ment orit fonctionné. JI y a c>té donné au cours de t'année 1927-28 au
        delà, de 180,000 traitements aux mfdades. i\.fin de promouvoir davantage
        l'hygiène et de prévenir les mabl,dies contagieuses, le Service provincial
        d'hygiène a commeneP ckpl1is quelques années l'orgn..nisation "d'unités
        sanita.icc;; dc comtés".  CC~ unités tinnitaires ét,aient fl u nombre de 1:3, lHl
        31 décembre 1929. Elles se composent d'un oihcier médicl'd assisté d'un
        inspecteur sanitaire, de deux ou trois infirmières visiteuses et d'une
        secrétaire.
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