Page 204 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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                       SECTION H.-FI~ANCES DE LA PROVINCE.


             Sur tes dix départements qui se partagent l'administration de la
        Province, il en est un dont l'unique souci est de s'occuper de la partie
        financière en général et qui est chargé de la comptabilité des divers
        services du gouvernement provincial: c'cst le département du Trésor.
        Chaque année, le trésorier, en exposant le projet de budget à la Légis-
        lature, dépose sur la table de l'Assemblée législative, le rapport des •
                                                                                            ,,',',
        cômptes publics en détail.

             Les quelques tableaux suivants permettent de faire une étude
        succincte de l'état financier de la province de Québec.

             Les deux états qui suivent cet exposé indiquent sommairement, le
        premier: les revenus ordinaires et les dépenses ordinaires, suivis des
        excédents ou des déficita, suivant le cas, depuis la Confédération (1867)
        jusqu'à l'exercice financier se terminant le 30 juin HI21 j le deuxième:
        la dette fondée et les dépôts temporaires de la province de Québec,
        par périodes quinquennales à. partir de 1876-77 jusqu'à 1896~97, et
        ensuite pour chaque exercice financier annuel.       De 1867 à 1874, la
        province est administrée à même ses revenus.     Ce n'est qu'en 1874-75
        que le gouvernement de Boucherville contracta ~n premier enprunt
        de $3,893,333.34; deux ans après, il fit un second emprunt de $4,185,- ,
        333.33: le troisième emprunt fut accompli sous le gouvernement Joly,
        pour la somme de $3,000,000., en 1878-79.

             On remarquera que, depuis 1898-99, à partir de l'administration
        Marchand de même que sous le règne de ses successe'urs, les gouverne-
        ments Parent, Gouin et Taschereau, l'exercice financier annuel s'est
        toujours, et invariablement soldé par un excédent des recettes sur les
        dépenses.

            -En 1867, les revenus ordinaires n'atteignaient pas même un. million
        et demi. Vingt-cinq ans après (1891-92), sous de Boucherville, on pér-
        cevait près de trois millions et demi, soit une augmentation de près de
        150% pendant ce quart de siècle.

             De 1891-92 à 1919-20, l'encaisse est passée de $3,458,403.85 à
        $14,472,650.87,soit une àugmentation en nombre absolu de 311.014,247.02
        fIU ('ours de cette période.
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