Page 308 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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                                   2.-Asües d'aliénés.


             La province de Québec compte six asiles d'aliénés.   Cinq sont sub-
         ventionnés par le gouvernement et l'autre est indépendant.     Trois de
         ces asiles sont dans la région de Montréal; ce sont: l'Asile St-Jean-de-
         Dieu, à la Longue-Pointe, l'Asile des protestants, à Verdun, et l'Asile
         St-Benoit-Joseph, à la Longue-Pointe (indépendant).
             Les trois asiles du district de Québec sont: l'Asile St-Michel-
         Archange, à Mastaï (près Beauport) ; l'Asile Ste-Anne, à la Baie-St-
         Paul, et l'Asile St-Julien, à St-Ferdinand-d'Halifax.
             Peuvent êtr~ admis dans les asiles d'aliénés, aux frais du Gouverne-
         ment et des municipalités de comté, de ville ou de cité:
           . a) Les aliénés qui n'ont pas, par eux-mêmes ou par ceux tenus de
         les secourir, les moyens de payer tout ou partie des dépenses.
             b) Les idiots ou imbéciles qui sont dangereux, cause de scandale,
         atteints d'une difformité monstrueuse ou sujets à des attaques d'épilep-
         sie, et incapables de payer tout ou partie des dépenses.
             Quand un aliéné est interné dans un asile aux frais de la province
         et des municipalités, la dépense est payée moitié par le Gouvernement,
         et moitié par le comté, la ville ou la cité, d'où le malade a été envoyé à
         l'asile.
             On appelle patients privés ceux qui sont gardés dans un asile aux
         frais des particuliers.
             Dans les asiles de St-Jean-de-Dieu, de Verdun et de St-Michel-
         Archange, (Beauport) il ya des patients publics et des patients privés.
         Les patients publics sont placés sous la direction d'un surintendant
         médical nommé par le gouvernement.
             L'asile St-Benoit-Joseph, de Longue-Pointe, Montréal, est une
         institution indépendante et ne reçoit que des patients privés.      Les
         asiles de St-Julien, (St-Ferd.inand d'Halifax), et de Ste-Anne, (Baie
         St-Paul), ne reçoivent que d.es idiots et idiotes.
             Quand il y va de l'intérêt et de la santé d'un aliéné de l'occuper à
         certains travaux manuels que son état permet, le surintendant médical
         d'un asile a le pouvoir de donner des instructions en conséquence à
         l'administration de tel asile, et le produit de la vente de ces travaux,
         s'il en est, est versé entre les mains du trésorier de la province, pour
         faire partie du tonds consolidé destiné à l'entretien des aliénés.
             Le tableau rétrospectif de la page suivante couvre la période de
         1885-1917 et fait connaître pour l'ensemble des asiles de la province :
             a). La population totale au 1er janvier;
             b). Les malades admis pendant l'année;
             c). Le nombre d'aliénés guéris, améliorés, non améliorés et décédés
         pendant l'année;
             d). Le nombre des présents le 31 décembre;
             e). La moyenne pour cent des guéris et des décédés pendant l'année;
             f). Les sommes payées par le gouvernement.
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