Page 146 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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j'irais plus à l'école etje ne reviendrais pas à la maison. Je
ne r net trais plus jamais les pieds à l'Isle-Verte.
Cliez nous, iis me chercheraient partout et ils ne me
trouveraient pas. Maman demanderait à saint Antoine:
asairit Antoine de Padoue, j'ai conûance cn vous, retrou~ez
mon petit Benjarriin!. Et :tt Antoine, il ne me retrouverait
pas. Mc- le mettrait en pénitence et lui mettrait la th
en bas, inais ça ne ferait rien, il ne me retrouverait pas parce
que je serais trop loin.
il n'a même pas été capable de trouver nœ fùsiIs à l'eau,
daus le four du poêle à bois, dam la cuisine d'été. C'est un
grand talais, c'est un bon à rien, et ii ne me trouverait pas
à Québec.
Moi, je resterais à Qébec et saint Antolne ne me trou-
verait pas. Chez nous, ils ne me reverraient jamais. Je ne
sais pas où je resterais? mais ii n'y aurait pas de cuisine
d'été verte.
Je sais bien que Je ne peux pas faire ça. Je n'ai même
pas d'argait pour prendre l'autobus. Je ne sais même pas
s'ilva en passer un. Àqciclle heure? Q'est-ce queje fais ici.
Pourquoi? Poilrquoi'?
Les yeux rougis et le mur gros, j'cntre pitaix dans la
classe de mademoiselie Charlebois. Moi, J'aitnerais ~a
qu'de me prenne dans ses bras, qii'elie me colle et qu'elle
ne pose pas de question.
'Benjamin, pourquoi n'es-tu pas à l'heure ce matin?.,
me demande-t-de de sa voix chantante.
"Papa avait besoin de moi, demoiselle.
- Monsiau l'inspecteurl C'est très bien. Va à ta place..