Page 70 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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72 AARON HART
Ce sont là de bons placements, plus sûrs que
les bons de papier de l'armée américaine. Hart
fait aux maisons les réparations nécessaires. De
petits journaliers ont fait à son magasin des dettes
courantes. Il les emploie à ces réparations pour
amoindrir leurs dettes, mais non pas les éteindre,
puisque compte effacé est client perdu.
Sur les entrefaites, une autre acquisition s'ef-
fectue. Jean-Baptiste Corbin, maître-forgeron,
employé souvent par M. Hart qui s'en est fait un
ami fidèle parce qu'auprès des Trifluviens c'était
un personnage influent, apprend au négociant
juif qu'il serait possible d'acheter un emplacement
sur la rue Notre-Dame, appartenant à son beau-
frère, Jean-Baptiste Buisson, du fief dit Vieux-
Pont, qui vient de mourir. Un des fils Buisson,
Joseph, l'aîné, est "absent au pays cl'en haut".
Mais qu'importe, puisque lui, Corbin, a été nom-
mé légalement fondé de pouvoirs. Le forgeron
fait à sa belle-mère, à son épouse, Agathe, et aux
deux autres héritiers les propositions nécessaires,
qui sont acceptées. Hart acquiert l'emplacement,
situé en plein centre de la ville, et qui mesure 60
pieds de largeur par un arpent de profondeur, pour
la somme de sept cents livres. Cette fois encore, il