Page 179 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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MARIE-CLAIRE B WS (née en 1939)

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                                             DU PEDS COMME DES Bl?lXS
                                             Les pieds de Grand-M2re Antoinene dominaienr la cfiambre. Ils €raient k,
                                             rranquillcs et sournois comme dwr bites mchées, frémissant I. peine dans
                                             leurs bottines mires, roujours prêts A se lever : c'dmienr des pieds ineumis par
                                             de longues années de travail  aux  champs, (lui qui ouvrait les yeux  pour la
                                           s  premihre  fois  dans la  poussitre  du  matin  ne  les  voyait  pas  encore,  il  ne

                                                                                        des
                                             chaille eon'fide sous la *rison de lacets et de AL..) ~ieds nobles et ~ieux.
                                                                                                             -
                                                                                                        I
             Ir       nro* I~echim           connaissait pas encore la blessure secrète A la  iambe,  sous le bas de laine, la
                                             (n'allaie~-ils pas 1 l'&se  chaque marin en llhi&r ?) kes  pi&  vivanrs qui
             aumm  ucs mUB.                  gramient pour toujours dans la mkrnoire de ceux qui les voyaient une seule
             Umm  YS k vic G.5nmmd (1965).
                             de
             ar&   ina Wine         dom le  I 0 fois - l'image sombre de I'autoritd et de la parienm.
                                             Né sans bruit par un marin d'hiver, Emmanuel Bcoutîit la voix de sa grand-
                                             rnére. Immense, souveraine, elle =blair   diriger le monde de son fauteuil.
                                             (Ne crie pas, de quoi te plains-ni donc ? Ta  mère esc retournée à la  ferme.
             du"@        ie  rkit UI~ an GWe  Tais-rai jusqu'i ce qu'elle revienne. Ah ! Dijà tu es  égare ec mekharit, ddjà
             i rmerr  Is  -rd   do  son  pecir-fils   i 5  tu me mers en col&  !)  II appela sa mère. (C'est un bien mauvais temps pour
             EirsmïnuaL'axapkcomfemun~
                                             wmue, nous n'avons jamais 4rC aussi pauvres,  une saison dure pour tour le
                                             monde, la guerre, la faim, et puis tu es Ie seiziéme ...) Elle se plaignait à voix
                                             basse, de égenaic un chapelet gris a  d  4  à sa raille. Moi aussi j'ai mes
                                             rhumatismes,  mais  personne n'en  parle.  Moi aussi, je  souffre. Et  puis,  je
                                          20  déresre les nomu-nPs ; des insecres dans la poussikre ! Tu feras comme la
                                             autres, tu seras ignoranr, cruel et amer... nu n'as  pas pensé A tous ces ennuis
                                             que tu m'apportes, il faut que je  pense h tout, ton nom, le bapdmc ...)
                               Ii fatsait fioid dans la maison. Des visages l'entouraient,  des silhouettes apparaissaient. II  les
                               regardait mais ne les reconnaissait pas encore. Grand-Mère Antoinette &air si immense qu'il
                            tç  ne la voyait pas en entier. ii avait peur. 11 diminuait, il se refermait mmme un  coquillage.
                               (Assez, dit la  vieille  kmme, regarde autour de toi,  owre les  yeux, je  suis là, c'est moi  qui
                               commande ici ! Regade-moi bien, je  suis la seule personne digne de la maison, C'eçt moi qui
                               habite la  chambre  parfÛm4c, j'ai  rangé  les  savons  sous le lit ...)  Nous  aurons beaucoup de
                               temps,  dit  Grand-Mère, rien  ne  presse  pour  aujourd'hui ...(Sa  grand-mke  avait  une vaste
                            30 poitrine, il ne voyait pas ses jambes sous les jupes  lourda  mais il  les imaginait, bdtons secs,
                               genoux cruels, de quels vêtmena étranges avait-elle enveloppk son corps bnnant de froid ?)

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                               1.  Quel effet produit la premiére phase I  Quelle symbolique pourrait-on associer aux pieds !
                          I       Quelle slgnificadon peutron dorinu Q ces propos 1  r Les Nuits de PUndergmund  1
                               2.  Aux 2* w S paragapher, qui s'axptime flncipalement  dans les pwaps entre pamnrhba !

                               3.  Relevez les &Iéments du ré&  qui évoquent le Québec  Pbpoque du cenoir. PwrquM ne
                                  p-on pas parler de roman de la terre !

                                                           Au  plaisir  de Itre

                               i La  &lk Me    i hiand de P4ulineAdange                               r  Sa#




                  Le pays convergemi
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