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LEDOUX


                   On pourrait appliquer ù Henri-T. Ledoux, jeune et brillant
              avocat de Nashua et présillent de l'Union St-Jean-Baptiste, ces
            ......parolcs ~Iu gouvcrnclll' 1 othier: "Je suis SUi" le sol d'Amérique
               depuis .300 ans, disait-Il avec une pointe d'cspl'it, cal' mes ,5!.ncê-
               tres de la province de Québec/vinrent d'Europe en m&me temp:>
              que les prémiel's colons de hl I\ouvelle-Anglclerre."
                   La .vérité de cette ajllrmation peut facilement s'établir.  En
               effet, il faut remonter à la haitièm.e génération pOlir rencontret
               le premier Ledoux devcnu Canadien.
                   Louis Ledoux. (c}l1datcl1l' de œUe famille t~n Canada, était
               originaiee d  Tvlaine français et ul'l'iva en Amérique vers 1672,
               élloque du licen,-cmcnl des troupes du régiment de .arignan.
                   Henri-T. Letloux est le descendant de l'une des premières
               familles (lui !lli!'";: \renl le Canada pOUl' s'établir aux Etats-Unis.
              Son ,bisaïeul, ell effet, émigra de 1~c1œil au Vermont vers l'an
               18R{i et s'établit il Sain t-Albans, - C'es~ en cette ville, le 4 no-
               vClub.re 1873 tille naquit Henri Ledoux..  Il était tout jeune
               encore, quand, au mois de novembre 1879, ses parents décidè-
               rent d'aller tenter fortune ailleurs.  NasTrua é,tait à cette époque
               un centre canadien-français très prospère, ct la famme Ledoux
               s'y rendit, et y demeura jus-qu'à ce jour.           ,/
                   H. Leùoux eOlllmença ses études aux écoles paroissiales de
               Nashua.  Il ,fit son GOurs classique atl séminaire de Ste-Thérèse,
               au Canada, et son droit à 1 niversité de Boston.

                   Nous devons citer, à la gloire de la famille Ledoux, qu'elle
              a su, au milieu des mauvais jours ùe la première immigration
               canadienne-française en ce pays, demeurer fidèle et attachée à
               la langue, il la foi ct aux traditions, de ses ancêtres.  Et quand
              l'on songe que H. Ledoux appar.tîent à ra troisième génération
               de nos frèl"eS établis aux Etats-Unis, et qu'il est aujourd'hui
               l'un des meiJIem's orateurs de la langue française, l'on est fort
                             "'-                     )
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