Page 124 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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124 LsTTRES DU MARQUIS Dg MO.?.TClLhl
L'intendant. perd quatre-vingt-onze mille livres,
excédii de partes, du ton de sa maison et de l'officier.
Adieu, moi1 cher cheva,lier. Il y a un vol de six cents
livrea dans ilne paroiase. Un a d'abord dit: les soldttts.
Grande diligence, nulle prauve. Je ne vous parle de
cela qiie polir vous niettre en Qtat de dire si l'on en
parlait. Je n'ai rien de eachh8; pas inême de mes foi-
bleeses et ridicules, pour mon cher chevnlier, qui aiiroit
bien approuvé que j'eusse donnk iiile correction A un
officier fritn~ois qui s'avise de se masquer pour donner
iin sot billet à une femme A qui il n'a jamais parle,
mais je ne le pouvois.
(Cette lettre n'est pas signée).
LVI
[Autographe]
A Québec, ri, 3 février 1758.
Je réponds par celle-ci, mou cher chevalier, ii lw lettre
que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 30.
Si on a 6th mhconbeiit d'un hl que l'iiitenditnt a
donnd, on le sera bien pllis d'un second donné hier, et
d'un troisieme qu'il dit donner maidi. Toujours le plus
effroyable jeu. L'intendant a perdu cette nuit quinze
cerits louis en trois qiia,rts d'heure. Il est S ciiiquante
niille éc1is de perte, aii moyen de quoi toute la ville, le
militaire gagneiit peu ou prou, et ses valets qui joiieiit
gros coutre lui. Peii de militaires lierdent heureuse-