Page 9 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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8        LETTRES  DE  M.  DE  DOUKLAhlbQUE

                                             J'a.ttends Lni~y et  les  quinze  sauvages,  et  je  ~ous
                                           ferni port sur le ehanip de sa découverte.
                                             Jt, de  Vaudrailil  nc  m'annonce  plus  de  sauvages;
                                           n'en  viendra-t-il   oint ?  Je scrai enibarrassé, si je  n'en
                                           ai pas, lorarliie l'ennei~ii sera. en mesure.
                                             Quelle  est  votre  destination,  mon  cher  g4ni.ral ?
                                           Derez-vous  venir  ici  avec  les  trniipeç  du  quverue-
                                           ment ?  allez-vous  A  Quebec,  OU  reste~-~011~ charg& des
                                           Rapides ! M. do ;llont~eal.m me  inande  qiie roiis veiieï
                                           ici; cependant voua  ne  ni'en  dites  rien.  et il pnruitioiy
                                           par  l'instructioii  dii  goiiperneur  généinl,  qiie  vous ne
                                           venez pa,s.
                                             Je  dis  ta,nt  qiie  je  puis  quo  voiiç  viendrez  aux
                                           premiéres  nouvelles  des  mouvements  de l'ennemi.  Il
                                           faut  persuader  qu'on  veut  soutenir  ccci,  et  il  m'est
                                           arrive une chose qui  divulgue le coiitraire.
                                             LI.  de  Vaiidreiiil  ne  croit  pnu  pouvoir  laisser  en
                                           garnison  un officier  de  la  rriarine  sans  lui  écrire  une
                                           lettre.  II m'en  envoie,  dit-il,  une  pour  N. de GaspQ
                                           qu'il  y destine, et me recorriinaude  de ne la lui remettre
                                           qu'en temps et lieii ;  c'est  fort  bien.  Je ne  rne  soii-
                                           viens pas d'aroir vii cette letcre.  Vous  savez  comme
                                           on est entouid  l'itirivke  des  paqurts.  Chacun  désire
                                           avoir  ses lettres, qiii  ront,  la plupai.t, sous l'enveloppe
                                           du commandant.
                                             Je les distribue  !i  l'uiivertiire pour me d8ban~isser des
                                           importuns, ct  pouvoir  lire  les d8pêches  qiii  sont pour
                                           moi.  Je ne sais si j'ai  dom6 In lettre de M.  de Gnsp6
                                           comme les antres.  Je no m'en  souviens  pas.  Tant il
                                          y  a qu'il  l'avoit  lue et  rkpéthe  A tout  le  monde,  avant
                                          que j'eusse  lu  ceile de  M.  de  Vaudreuil.  Il  suffisoit
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