Page 60 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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que le fi.oiit d'attaque devoit a'éteiidre depuis la. rivière
de Beaiiport jusilu'i celle de Saint-Clinrles.
M. le chevalier de LQvis reçiit ordre de se replier et
de dégariiir un peu la g;iiiclie. Les Canadiens bordèrent
la grève vis-$-vis de leiir camp eii s'éteridant siir leur
droite, nos troiipes itii ceiitrc et le reste aes Caiiadiens
appuient leur gauclie au raviii ide Bet~iiport, ; la troiipe
a cheval daiis la cour de la Canardière pour êLre préte
ail besoiii. 3n. le inurquis de Montcalm paicourt toute
la ligne avec hl. de Boiigainville et des aides de camp,
doiit hl. de Caire, ingéiiieur, hisoit les fonctioiie sui-
vant l'usage. M. le marqiiis de Vaudreiiil et l'inteiidant
étoierit arrivQa et restheiit chez eux tout yrôts i
moiiter cheval pour se sniiver. Je me rendis à la
batterie de la Canardière pour être i portOe rl'app1,ovi-
sioiiner cclle que j'avoia A droite et 1e.s dcux de la
gauche, jiiwlu'au ravin de Ijeauport ; car M. Mercier
m'avoit envoyb iiu pontori cliwg6 de inuiiitions et de
caiiouniers. Peudaiit que je failois mes armngementj
ariive $1. Mercier prAcddQ de deux cauoiiiiiers le sabre
à la main, hl. de Lusigunn et M. de la Uiuyére. Ce
qiie j'avois pr8vii arriva. Liisigiian, qiii ne c~nnoissoit
pas le tei~n.in, passa In nuit ln iiinisoii' de la Canar-
dière, ni! sacharit où doiiner de la tête pour se rendre à.
la batterie dii ravin. Je passai la iiuit B celle de la
Canardière nvec Mercier. Les troiipes attendireiit inii-
tilement la descaiite des Anglois ; oii les fit rentrer au
point du jour. Un instant après, iquelqu'uii ,s'avisa de
crier : Alerte au camp des Canadiens, à la droite ; ce
troupeau sort sur-le-champ de ses teiitea et fait un feii
de inousqueterie des yliis vifs. La ville que cette fusil-