Page 59 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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Montcalm n'avoit pas donné son a.vis signé je serois
encore siibordonné à men cadets.
Du 30 juin 1759. - Laflottcfit hier ail soir quelqiies
mouvenients. La tête s'est approchée de l'lie-d'Orléans.
Il y a apparence que nous verrons bientôt le dQiioiie-
ment de nos affaires.
On attend aiijouid'bui M. le iuarquis de Vaudreiiil
et Monsieur l'intendant au camp. Mais vraisemblable-
ment ce n'est pas ce qui doit opérer des changements
en bien, pourvu du moins qu'ils laisseilt faire. Sui. les
dix heures du matin, quatre de nos petits bateaux ont
appareillé à la vue d'une chaloupe qui paroissoit voii-
loir doubler la pointe de l'1le-d'~rl&ans. Cette chaloupe
s'étant retiree, il a paru plusieurs berges que nos bateaux
ont mis eii fiiite de fort bonne grâce, A toups de canoii ;
elles se sont retirees soila leiirs va.isseaux. Noiis avons
appris midi que M. de LQry fusillait avec des coureurs
de bois, que les Anglois ont mis à terre RU delà de la
pointe de Lévis. Des Outaouais et Abénnqnis y out
passé. Siir les trois heures: les Anglois y débarqu8rent
et nous aperqfimes une colonne assez considérable
auprds de l'église. Yareil ddbarquemeut à l'Ile-d'Orl4ans.
Cette itianauvre nous a fait soiipqonner que l'op81ation
de l'ennemi devoit èlre procliaine. M. le maiquis de
hIontcalm est ullé en ville polir engager M. le marquis
de Vaudreiiil à faire un gros detachenient pour la
poirite de Lévis, avant que les Anglois y soient établis.
Il revint sur les neuf heures et non8 apprit que les
sauvages nvoient fait un prisonnier qui ddposoit que
nous serions attaqués eiitre dix et onze heures di1 soir,
que nous n'avions affaire qu'à dix mille hommes, et