Page 58 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961

JOUnh-AL DU YARQUIS DE MONTCALM 561

est le seul au fait de cette dernihre partie, où il travaille
depuis quinze jours, et esL peu instruit des détails de
Quebec; il II'?; coniioît~ra rieri ; et les autres rien ici. 11
semble qu'oii s'nttache h réunir toiit ce qui peut con-
courir au mailvais succèa.
I)u 29 juin 1759. - No3 chers briilots ; cette épithète
conviaut fort, car ils coûteiit qiiiuze A dix-huit cerit
mille francsl de la fouriiituie de Mercier qui fait les
choses en roiiscience. Ces chers brîilots soli!. partis hier
ail soir; on a niis le feu Ir trois lieues de l'ennemi (sic).
M. de Louche qui les coinmandoit saris en avoir l'ordre
précis s'est cependant approché le plus prhs de l'escadre.
Ils n'ont vraisemblablenieiit opéri: qiie quelques mau-
vaises plaisanteries, auïqiielles les Anglois n'aiiront pu
se refuser. Un d'eux a sauté avec le capitaine, et, son.
bquipage. Le sieur de Louche se plaint que hlonsieur
I'iiitendarit et M. Rlercier les ont forcGs de partir avarit
d'être entièrement préparés et semble reprocher à ces
Messieurs d'accélérer aiilsi les op4ratioris pour qu'elles
soient sans effet. Un des capitaines a dit : " Meseieurs,
" nous nous sommes lâchement comportes. Il reate
" uii brûlot,; lavons riotre hoiite dans le succès ou la
" mort " ! Un seul 8 accept6 ; le reste ri'a dit mot. M. le
marquis de Montcalm a fait ce matin le tour de la p1a.e
avec hf, le clievalier de LQvin ; la markc montailte les a
arrêt& ii la Canaidihre, d'où ils parLiront cette aprhs-
midi pour voir jusqii'ii l'embouchure de la rivière Saint-
Cha.rles. M. Mercier a enfin erivoyé dca munitions aT7ec
sa prdcision ordinaire, la moiti6 du necessaire et méprise
siii. les calibres. Nul ordre daus la marine ; hl. Jacquot
ine disputoit encore mon rang, et, si hl. le marquis de
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