Né à Ottawa le 23 Octobre 1897, Florence Castonguay a marqué l’histoire du
théâtre franco-ontarien en tant que comédienne célèbre et metteure en scène de la
Corporation Le Caveau.
Carrière :
Bien qu’elle ait d’abord poursuivi une formation d’infirmière c’est au Bureau de poste
que Florence Castonguay travaillera pendant la majeure partie de sa vie, en qualité
de dactylographe. Tout en occupant cet emploi, elle se voue corps et âme au
théâtre. Faisant ses premières armes à Hull vers 1920, puis avec les artistes
chrétiens de la paroisse Saint-Jean Baptiste d’Ottawa. Elle joue alors des rôles de
jeune fille. La création de la Corporation des diseurs de l’Association des artistes-confères du Caveau au début 1930 sera la plus grande aventure de sa vie.
Comédienne :
Elle tient son premier rôle important en 1929, comme une des quatre sœurs de
Sainte-Thérèse de Lisieux et plus tard, celui de Desdémone dans Othello de
Shakespeare. En 1935 elle incarne le rôle principal dans L’innocente d’Henri René
Lenormand. La pièce remporte le trophée Bessborough du Gouverneur Général au
Dominion Drama Festival. Florence Castonguay remporte le prix de la meilleure
comédienne en français. A partir de 1937, elle joue principalement au sein du
Caveau. La même année, au Festival national d’art dramatique elle remporte deux
prix pour la mise en scène en français. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, elle
se produit dans son dernier et plus grand rôle de sa carrière théâtrale. Âgée de 50
ans, elle joue avec brio une jeune femme de 18 ans dans Maria Chapdelaine, un
triomphe couronné de trois prix : meilleure comédienne en français, meilleure mise
en scène et meilleure pièce canadienne-française.
Metteure en scène :
À la suite de sa carrière de comédienne, elle se met à la mise en scène. Elle quitte
le Caveau et fonde La Comédie Nouvelle en 1948. Trois ans plus tard, elle dissout
La Comédie Nouvelle et quitte son emploi au bureau de poste pour enseigner la
diction aux élèves des couvents d’Ottawa pendant deux décennies, mettant en
scène les meilleures élèves dans des pièces de fin d’années. À l’Université
d’Ottawa, elle reprend le cours d’art dramatique de Jean Despréz et met en scène
deux pièces pour la Société dramatique de l’Université d’Ottawa. Coqueluche du
théâtre, Florence Castonguay est honorée à maintes reprises. Elle a inspiré un bon
nombre de comédiennes et de comédien qui l’ont connue. Invitée à jouer à Londres
et à Paris, elle choisit de faire carrière en Ontario français. Elle meurt à Ottawa en
1992.
Orientation bibliographique et repères archivistiques :
Femmes de vision : fiches biographiques et stratégies d’intervention pédagogique,
Lucie Brunet et al., [Ottawa], Association des enseignantes et des enseignants
franco-ontariens, novembre 1991, n.p.
Journal Le Droit, Ottawa, 11 décembre 1992, p. 34